Intégrer le paysage dans un modèle de répartition d'espèces : enjeux et propositions méthodologiques
Contribution à l'étude des effets spatio-temporels du changement climatique sur les espèces "sentinelles du climat" en Nouvelle-Aquitaine
Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
Rencontres d'Ecologie du Paysage 2019, 2019-11-05, Bordeaux.
Résumé
De nombreux travaux scientifiques sont menés sur les effets globaux du changement climatique. Cependant, la compréhension de ses effets sur la biodiversité locale est nécessaire dans une perspective de mise en oeuvre ...Lire la suite >
De nombreux travaux scientifiques sont menés sur les effets globaux du changement climatique. Cependant, la compréhension de ses effets sur la biodiversité locale est nécessaire dans une perspective de mise en oeuvre d’actions de conservation. Cela constitue l’ambition du programme de recherche les sentinelles du climat en Nouvelle-Aquitaine.L’impact du changement climatique sur la biodiversité est fréquemment étudié par des modèles de répartition d’espèces (SDM) qui analysent la corrélation entre l’occurrence d’une ou plusieurs espèces et des variables climatiques. Outre le climat, d’autres variables explicatives sont utilisées, plus ou moins fréquemment, dans ces modèles : par exemple, la topographie et l’occupation du sol semblent essentielles pour comprendre la répartition des espèces. Par la projection cartographique de leur répartition potentielle, les SDM visent à caractériser les habitats adaptés aux espèces étudiées.L’écologie du paysage a ce même objectif : rechercher une corrélation entre les métriques paysagères, qui décrivent les habitats par des indices mathématiques, et les données d’occurrence.A la croisée de ces deux directions de recherche, nous proposons d’incorporer des métriques paysagères en tant que variables explicatives dans le SDM. En effet, en traduisant la fragmentation ou la connectivité de l’habitat, ces métriques permettent d’approcher la complexité systémique : d’autres facteurs, notamment anthropiques, peuvent ainsi être pris en compte afin d’isoler les effets du changement climatique.Notre proposition de contribution au colloque vise à montrer l’intérêt et les enjeux méthodologiques de la prise en compte du paysage dans les modèles de répartition d’espèces. Cette démarche impose des contraintes pour préparer les données. La première est de construire des métriques paysagères spatialisées, selon une projection et une emprise géographique similaires à celles des autres variables explicatives utilisées dans le modèle. Le second enjeu réside dans la conformité des résolutions spatiales et temporelles pour toutes les variables. Nous discutons la contradiction liée à cette contrainte technique d’utilisation des mêmes résolutions pour des phénomènes différents : les données paysagères et d’occupation du sol sont fabriquées à des résolutions spatiales plus fines que les données climatiques. Ainsi, pour correspondre à la résolution spatiale des variables climatiques, les métriques paysagères doivent être dégradées ou reconfigurées. D’une certaine façon, des résolutions spatiales différentes peuvent ainsi être mobilisées, toutefois leur concordance et leur articulation doivent être explicitées. Nous illustrerons notre propos en montrant les différences des patrons paysagers en fonction des résolutions spatiales et leurs conséquences sur leur force explicative vis-à-vis de la donnée d’occurrence des espèces.< Réduire
Mots clés
Paysage
Résolution spatiale
Modèle de répartition d'espèce
Occupation du sol
Modélisation
Ecologie du paysage
Mots clés en anglais
Species Distribution Model
Origine
Importé de halUnités de recherche