Chapitre 5 VIOLENCES ET VILLES : PORTÉE DU CONFLIT ARMÉ ET FACTEURS URBAINS
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Chapitre d'ouvrage
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Villes et sociétés en mutation, Lectures croisées sur la Colombie, Villes et sociétés en mutation, Lectures croisées sur la Colombie. 2004
Résumé
La Colombie est le théâtre de violences dont le cumul créé une situation comparable à une guerre. Les paramilitaires y ont acquis un tel pouvoir qu'ils réclament d'être officiellement inclus dans le bras de fer engagé entre ...Lire la suite >
La Colombie est le théâtre de violences dont le cumul créé une situation comparable à une guerre. Les paramilitaires y ont acquis un tel pouvoir qu'ils réclament d'être officiellement inclus dans le bras de fer engagé entre l'Etat et les plus anciennes guérillas d'Amérique latine. Dans ce contexte marqué aussi par la très forte présence des narcotrafiquants, les grandes villes se posent comme de nouveaux supports au déploiement de la violence. Comment les combats livrés par les différents contre-pouvoirs insurrectionnels se répercutent-ils dans les métropoles ? Dans quelle mesure la violence y répond-elle également aux spécificités du milieu urbain et aux conditions socio-économiques de ses habitants ? Avant d'apporter des éléments de réflexion sur ces deux interrogations, quelques remarques méthodologiques sont nécessaires. La violence est un terme employé pour décrire des situations très diverses. En l'absence d'une définition commune et limitée, la polysémie du terme engendre des interprétations multiples voire contradictoires. F. Gaitán le souligne à propos des recherches menées en Colombie : les évènements et les facteurs explicatifs pris en compte sont si différents qu'ils finissent par ne plus se référer au même phénomène (1997 : 86-87). Il faut le reconnaître, les manières de classifier la violence sont nombreuses, variables, se recoupent souvent entre elles et, en définitive, ne répondent généralement qu'au besoin singulier de celui qui les applique. Nous entendons quant à nous axer notre travail sur la violence intentionnelle, même si cet objet général n'exclue pas de décliner dans son analyse des catégories plus fines 1. Dans cette optique, nous retiendrons comme indicateur principal sa manifestation extrême : l'homicide volontaire, mesuré par les registres du DANE 1 Notre terminologie de désignation des formes graduées de violence intentionnelle est la suivante : Violence homicide : homicides volontaires hors suicide. Grand banditisme : actions délictueuses des groupes mafieux, à enjeux économiques élevés. Délinquance commune : délits non homicide à enjeu économique moindre, commis par des individus isolés ou regroupés en bande. Petite délinquance : délits à enjeux économiques faibles, sans atteinte à l'intégrité physique.< Réduire
Origine
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