Testing urban forms : City, control and " urban violence " in France
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Housing and Anti-social Behaviour, Housing and Anti-social Behaviour. 2005-07-04p. 281-300
Policy Press (Bristol)
Résumé
Le concept de violence urbaine impute une catégorie d'actes à une catégorie d'espaces. L'émergence de ce concept s'inscrit dans une dynamique historique particulière des politiques publiques françaises qui a vu un recentrage ...Lire la suite >
Le concept de violence urbaine impute une catégorie d'actes à une catégorie d'espaces. L'émergence de ce concept s'inscrit dans une dynamique historique particulière des politiques publiques françaises qui a vu un recentrage de la question sociale ("les travailleurs exploités) sur une "nouvelle question urbaine" ("les zones d'exclusion"). L'analyse des émeutes de novembre 2005 démontre une fois de plus la prégnance de l'approche des phénomènes d'ordre public en terme de délinquance juvénile. Les groupes de jeunes déviants ne sont pas un phénomène nouveau en France, mais l'urbanisation massive qui a accompagné le développement du pays, a changé la nature de ces regroupements, disséminés dans les cités d'habitat social en périphérie. La "politique de la ville" s'est territorialisée, visant à la fois une réforme de l'Etat central et une résidentialisation de l'espace commun. En passant de "l'insécurité" aux "incivilités", nous avons semble-t-il évolué dans le même temps d'une société disciplinaire vers une société de contrôle où tout stationnement est perçu comme source d'inquiétude. Les sociétés disciplinaires visent les individus dangereux. Dans la société de contrôle chacun est susceptible de porter atteinte à son équilibre fragile. Les recherches en terme de violence urbaine, appuyées sur la désignation de groupes sociaux dangereux, montrent ici leurs limites. Par cette hyper-localisation et cette dépolitisation des violences, les politiques publiques considèrent les populations des quartiers d'habitat social, aliénées par ces espaces. Le terme de "ghetto revient inlassablement dans les discours. Prenant acte de ces ségrégations, le concept de "mixité" (sociale, ethnique...) est devenu un des fondements de la politique de la ville. Pourtant, le "vivre ensemble" dans les quartiers d'habitat populaire, loin d'être un simple problème d'équilibre résidentiel, se révèle être un "processus de frottement permanent entre les groupes sociaux. Il s'agit alors, à travers les activités sociales et les pratiques spatiales, de produire des "situations urbaines".< Réduire
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