Covid-challenges artistiques : expériences sensibles du rire dans l’espace domestique
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Astasa - Arts·Sciences·Technologies. Actualités Scientifiques de l'Art. 2021-06-26 n° 3
SCML Médias
Résumé
Lors du confinement, les musées du monde entier contraints de fermer leurs portes, ont ouvert en grand leurs fenêtres virtuelles de manière ludique. Ils ont en effet multiplié les injonctions de challenges pratico-sensibles ...Lire la suite >
Lors du confinement, les musées du monde entier contraints de fermer leurs portes, ont ouvert en grand leurs fenêtres virtuelles de manière ludique. Ils ont en effet multiplié les injonctions de challenges pratico-sensibles et appropriatifs des œuvres de l’imposant répertoire de l’Histoire de l’Art. Et si pour tromper l’ennui ou l’angoisse du confinement, vaincre l’isolement de l’enfermement, vous vous transformiez en œuvre d’art ? Les internautes ont pu poster sur des sites dédiés leurs propres images, révélant ainsi avec beaucoup d’humour une force créative inattendue, dans la veine quasi traditionnelle des revisites contemporaines de l'Histoire de l'Art (Vic Muniz, Cindy Sherman...). Indéniablement ces appropriations/expérimentations photographiques des œuvres exemplifient la prégnance d’une culture numérique du « remix » impactant « la notion même de la médiation muséale » (Dauvillaire : 2021). Cependant nous mobiliserons un autre prisme afin de décrypter l’enjeu de ces modalités numériques de la « mise en scène de soi ». En effet du point de vue méthodologique notre approche transversale confrontera plusieurs appareils théoriques (approche anthropologique de la maison, psycho-sociologie de l’art, esthétique, notamment) à des témoignages. Dans ce périmètre le rappel de l’élan fluxien, selon lequel l’art avant tout s’expérimente et se vit, permettra de pointer les caractéristiques des négociations sensibles dans l’espace domestique. À partir de cette intrusion entendue ici comme production d’un « espace-temps relationnel », nous étudierons les liens entre le rire (tel un remp’art), l’expérience esthétique de la parodie et l’invention/représentation de soi. Dès lors nous questionnerons la nature des processus expérientiels du challenge : s’agit-il d’esthétiser un quotidien sous confinement, de nous rappeler des bienfaits de l’art comme pratique socio-thérapeutique contextualisée, ou ne sommes-nous qu’en présence d’une joyeuse esthétique de l’instinct ?< Réduire
Mots clés
challenge
esthétique
expérience sensible
rire thérapeutique
parodie
espace domestique
Origine
Importé de halUnités de recherche