L’archéologie des estrans ou la conservation par l’étude en conditions extrêmes
VERDIN, Florence
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux [LASCARBX]
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
GPR HUMAN PAST
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Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
2022-11-24, Lyon.
Résumé
Les estrans de la côte atlantique française sont aujourd’hui particulièrement menacés par les effets du changement global, en particulier l’érosion. Sur la côte sableuse aquitaine, à Soulac-sur-Mer (Gironde), le trait de ...Lire la suite >
Les estrans de la côte atlantique française sont aujourd’hui particulièrement menacés par les effets du changement global, en particulier l’érosion. Sur la côte sableuse aquitaine, à Soulac-sur-Mer (Gironde), le trait de côte recule de plusieurs mètres pas an, emportant avec lui un riche patrimoine archéologique. La vitesse et l’ampleur de l’érosion ne laissent aucune chance de conservation aux vestiges. La seule solution reste la conservation par l’étude. Les difficiles conditions d’intervention sur l’estran nécessitent la mise en œuvre d’un éventail de méthodes qui ont fait leur preuve.La première mesure consiste à réaliser un suivi de l’érosion et une carte archéologique permettant d’identifier la nature des vestiges, d’évaluer leur vulnérabilité et d’opérer des choix scientifiques quant aux sites dont la fouille apparaît indispensable.La seconde mesure vise à décaper et sonder les vestiges sélectionnés. En contexte d’estran, les conditions anaérobies favorisent la conservation des matériaux organiques. La plage de l’Amélie livre de nombreux aménagements en bois datant du Néolithique à l’Antiquité tardive qui témoignent d’activités de productions spécifiques à un environnement d’anciens marais estuariens : fosses coffrées en planches et rondins, fosses clayonnées, aménagements sur poteaux, ponts et pontons. La diversité de ces aménagements, leur complexité, la maîtrise technique dont ils témoignent et leur caractère inédit justifient pleinement les interventions.La rapidité de l’exécution de la fouille sur le terrain nécessite le recours à un enregistrement par photogrammétrie et orthophotographies. Les bois sont démontés lors de phases de décapage successives. Après la phase terrain, ils sont lavés, numérisés, prélevés pour identification taxonomique et dendrochronologie, puis replacés dans un modèle numérique 3D qui permet de restituer et étudier la structure complète. La conservation des bois postérieurement aux études reste à ce jour problématique faute de place dans des lieux de conservation adaptés.L’étude du patrimoine archéologique littoral constitue donc un défi, avec ses difficultés et ses impensés, même si l’expérience du terrain permet de trouver des solutions locales. L’urgence climatique nous place dans tous les cas dans une situation critique.< Réduire
Origine
Importé de halUnités de recherche