Le projet professionnel des étudiants : outil de professionnalisation ou injonction ?
Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
Education et Sociétés : Revue internationale de sociologie de l'éducation. 2017, vol. 39, n° 1, p. 169-183
De Boeck Supérieur
Résumé
La part des étudiants déclarant avoir un projet professionnel est nettement plus élevée dans les spécialités littéraires de l’université (62%) que dans les filières courtes professionnalisantes (45%). Comment l’expliquer ...Lire la suite >
La part des étudiants déclarant avoir un projet professionnel est nettement plus élevée dans les spécialités littéraires de l’université (62%) que dans les filières courtes professionnalisantes (45%). Comment l’expliquer ? Il semble que le projet professionnel ne soit pas utile partout : quand le travail de professionnalisation est pris en charge par la formation d’accueil, il n’est pas nécessaire pour l’étudiant de formuler un plan d’avenir. Le projet est un outil associé à un régime particulier de relation formation emploi, ce qui explique la plus forte propension des jeunes issus des formations universitaires à déclarer y avoir recours. Le projet professionnel se présente comme l’équivalent fonctionnel dans les formations généralistes de l’adéquation de fait dans les formations professionnalisantes. La forte déclaration de projet professionnel chez les étudiants littéraires est liée à l’injonction au placement à laquelle ils sont, plus que les autres, soumis. Cette dernière peut alors entrer en contradiction avec leurs aspirations à différer leur choix, d’où l’existence de stratégies étudiantes pour contourner, pour négocier, pour aménager l’injonction au projet professionnel. Il ne s’agit donc pas d’une véritable indifférence envers l’avenir professionnel, mais au contraire d’un comportement défini par rapport à l’enjeu d’insertion professionnelle.< Réduire
Mots clés
projet professionnel
relation formation emploi
enseignement supérieur
étudiants
enquête qualitative
Origine
Importé de hal