Approches de l’altérité chez les enseignants dans quatre pays européens : France, Danemark, Allemagne, Angleterre
Langue
fr
Communication dans un congrès avec actes
Ce document a été publié dans
3e Rencontres du Réseau international éducation et diversité (RIED) : Communautés éducatives : formations et pratiques en contexte de diversité, 2018-06-18, Genève.
Résumé
En nous basant sur les résultats du programme de recherche européen EDUMIGROM (Ethnic Differences in Education and Diverging Prospectsfor Urban Youth in an Enlarged Europe) sur la place des minorités à l’école mené dans ...Lire la suite >
En nous basant sur les résultats du programme de recherche européen EDUMIGROM (Ethnic Differences in Education and Diverging Prospectsfor Urban Youth in an Enlarged Europe) sur la place des minorités à l’école mené dans neuf pays anciens et nouveaux membres de l’UnionEuropéenne, notre contribution vise à montrer combien les enseignants ont recours à des registres différents de désignation et de problématisationde l’altérité selon les contextes nationaux et combien ces divergences orientent leurs pratiques et positionnement concernant l’inclusion scolaireet la cohabitation entre élèves d’origines diverses. L’étude a porté sur des établissements dans lesquels la proportion d’élèves issus des minorités « visibles » (Rom dans les pays d’Europe centrale et issus des immigrations non européenne dans les pays d’Europe de l’Ouest) est significative, allant d’un quart à plus de 90% du public scolaire. Les enquêtes ont consisté à la fois à administrer un questionnaire commun à plus de 5000 élèves âgés de 14 à 17 ans dans une centaine d’établissements scolaires, à mener des entretiens individuels et collectifs avec des jeunes âgés de 14 à 17 ans, des parents et des représentants des institutions et à observer le déroulement des cours et des interactions hors classe dans plusieurs établissements de chaque pays. En nous limitant ici aux perceptions et pratiques des enseignants et aux cas de l’Angleterre, de l’Allemagne du Danemark, et de la France, nous montrerons que les approches des enseignants traduisent des représentations culturellement et historiquement ancrées de la citoyenneté et les modèles nationaux d’intégration et de cohabitation entre minorités et majorité qui prévalent dans chaque pays. Les rapports des enseignants aux élèves issus des minorités dans ces quatre pays reflètent également des conceptions différentes de leur rôle et des normes en vigueur concernant les relations entre les familles et l’école. Les pratiques et discours des enseignants sur l’inclusion des élèves issus de l’immigration ne visent ainsi pas les mêmes dimensions de la « différence » selon les pays. La lutte contre les discriminations et le racisme étant prioritaires en Angleterre, la valorisation du plurilinguisme et les questions de médiation entre école et famille étant centrales au Danemark, la gestion des « différences culturelles » étant première en Allemagne et la critique d’une « ethnicisation » des identités juvénile qui prendrait le pas sur lesappartenances sociales étant un point de vue propre au contexte français.< Réduire
Mots clés
France
Danemark
Allemagne
Angleterre
enseignants
altérité
inclusion scolaire
minorités
enfants
éducation
Origine
Importé de hal