Une sociologie comparative non-hégémonique des rapports de genre est-elle possible ? Comparer les arrangements de genre dans le monde
Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
Séminaire Pour une sociologie mondialisée non hégémonique, 2018-11-08, Paris.
Résumé
Les critiques postcoloniales de l'occidentalocentrisme des sciences sociales sont particulièrement actives en ce qui concerne les questions de genre. De nombreux travaux pointent les facteurs qui rendent la sociologie du ...Lire la suite >
Les critiques postcoloniales de l'occidentalocentrisme des sciences sociales sont particulièrement actives en ce qui concerne les questions de genre. De nombreux travaux pointent les facteurs qui rendent la sociologie du genre en ce sens hégémonique : l'aveuglement face aux effets historiques de la « colonialité du genre », la colonialité du savoir encadrant les études comparatives Nord / Sud, mais aussi les « nationalismes sexuels » réciproques entre Nord et Sud qui conduisent à une « épistémologie mosaïque » sans plus de comparatisme possible. Dans cette communication, Eric Macé soutient que le genre peut devenir un opérateur sociologique général dès lors qu’il décrit moins les « différences » entre hommes et femmes qu’un type spécifique de rapport de pouvoir social qui façonne, institue et transforme les identifications de genre, les rôles et statuts de genre, y compris la sexualité. Dans cette perspective, le concept d'« arrangement de genre » peut permettre des comparaisons transnationales non hégémoniques, en décrivant les combinatoires entre les types de légitimité et les types de nécessité qui instituent de façon plus ou moins hiérarchisée ou égalitaire les rapports de genre dans chaque contexte, au Nord comme au Sud ou à l’Est. Cela le conduira à l’hypothèse d’une crise généralisée des arrangements de genre contemporain, quel que soit l’historicité de leur héritage patriarcal.< Réduire
Mots clés
sociologie comparative
rapports de genre
arrangement de genre
Origine
Importé de hal