La guerre comme rapport social, comme logiques d’action et comme cadres : sociologie des guerres postcoloniales contemporaines
Langue
fr
Communication dans un congrès avec actes
Ce document a été publié dans
Séminaire du Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques (CADIS), 2016-03-04, Paris.
Résumé
longtemps la sociologie s’est consacrée aux rapports sociaux internes aux Etats-Nations, laissant aux International studies et aux War studies le soin des rapports anarchiques entre les Etats. Avec le concept de « ...Lire la suite >
longtemps la sociologie s’est consacrée aux rapports sociaux internes aux Etats-Nations, laissant aux International studies et aux War studies le soin des rapports anarchiques entre les Etats. Avec le concept de « cosmopolitisation du monde » proposé par Ulrich Beck, il est possible d’étendre la notion d’interdépendance des rapports sociaux à l’échelle globale, que ce soit pour étudier les migrations, les épidémies ou les guerres, au-delà des seules relations inter-Etats. Si on définit la postcolonialité comme la conséquence du rapport colonial et des régimes modernisateurs autoritaires issus de la décolonisation, alors on peut considérer l’émergence du jihadisme armé depuis la fin des années 1990 comme la conséquence postcoloniale et post-guerre froide du rapport entre les puissances occidentales et les régimes du Moyen-Orient et du Maghreb. On peut à partir de là décrire la « guerre au terrorisme » comme un « cadre de guerre » construit par les puissances occidentales et en tant que tel exposé à une double critique : une critique contre-hégémonique qui montre et dénonce un cadre de guerre aveugle à sa propre violence ; une critique cosmopolitique qui montre les limites et les effets en retour de ce cadre de guerre.< Réduire
Mots clés
sociologie des guerres
rapports sociaux
terrorisme
postcolonialité
Origine
Importé de hal