The Most Denounced, the Least Punished: Ruling Elites, Illegalisms, and Anti-Money Laundering
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Article de revue
Ce document a été publié dans
International Political Sociology. 2022-07-29, vol. 16, n° 3
Wiley
Résumé
Cet article contribue empiriquement et conceptuellement à la littérature sur la finance et la sécurité à la lumière de la lutte contre le blanchiment d'argent, ainsi qu'aux discussions sur la lutte contre le crime international ...Lire la suite >
Cet article contribue empiriquement et conceptuellement à la littérature sur la finance et la sécurité à la lumière de la lutte contre le blanchiment d'argent, ainsi qu'aux discussions sur la lutte contre le crime international et sur l'ordre social. Il s'appuie sur des données uniques de Suisse pour s'interroger sur la chaîne de sécurité par laquelle la principale politique mondiale de lutte contre la criminalité est concrètement produite. Qu'est-ce qui et qui est dénoncé par les institutions financières pour des activités suspectes? Qu'est-ce qui et qui est en définitive sanctionné par les institutions de justice pénale? La lutte contre la finance illicite n'est-elle rien d'autre qu'un « système d'application de la loi défaillant », ou plutôt un instrument punitif universel, quels que soient les acteurs ciblés? Que cela signifie-t-il pour l'ordre social général à l’ère du capitalisme financier ? Cet article revisite le concept d'illégalisme de Foucault qui a perdu de son sens pour faire évoluer le questionnement de la lutte contre le crime international vers la question de la recomposition des relations de pouvoir et de la différenciation sociale et de classe. En tant que politique mondiale de lutte contre la criminalité au sens large, la lutte contre le blanchiment d'argent représente un point d'entrée essentiel pour s'interroger sur l’économie générale des illégalismes dans une perspective internationale. Cet article explicite le fait que les illégalismes économiques et financiers sont moins sanctionnés que les autres et qu'ils le sont encore moins lorsqu'ils sont pratiqués par des élites dirigeantes bien qu'ils soient au départ les plus dénoncés.< Réduire
Résumé en anglais
This article contributes empirically and conceptually to the literature on finance and security in the light of anti-money laundering and to discussions on international crime control and social order. It draws on unique ...Lire la suite >
This article contributes empirically and conceptually to the literature on finance and security in the light of anti-money laundering and to discussions on international crime control and social order. It draws on unique data in Switzerland to question the chain of security through which the main global policy against crime is produced in concreto. What and who is denounced by financial institutions for suspicious activities? What and who is ultimately punished by criminal justice institutions? Is the fight against illicit finance nothing more than a “broken enforcement system,” or a universal punitive instrument, regardless targeted actors? What does it mean for the general social order at the time of financial capitalism? The article revisits Foucault's lost in translation concept of illegalism to shift the questioning of international crime control to the issue of power relationships’ recomposition and social, class differentiation. As a global policy against criminality at large, anti-money laundering represents a critical entry point to question the general economy of illegalisms from an international perspective. The article makes explicit that economic and financial illegalisms are less punished than others, and they are even less so when practiced by ruling elites, even if they are the most denounced at first.< Réduire
Résumé en espagnol
El artículo contribuye empírica y conceptualmente a la literatura sobre finanzas y seguridad a la luz de la lucha contra el blanqueo de capitales, y a los debates sobre el control de la delincuencia internacional y el orden ...Lire la suite >
El artículo contribuye empírica y conceptualmente a la literatura sobre finanzas y seguridad a la luz de la lucha contra el blanqueo de capitales, y a los debates sobre el control de la delincuencia internacional y el orden social. Se basa en datos únicos sobre Suiza para cuestionar la cadena de seguridad mediante la cual se produce en concreto la principal política mundial contra la delincuencia. ¿A qué y a quién denuncian las instituciones financieras por actividades sospechosas? ¿A qué y a quién castigan las instituciones de justicia penal en última instancia? ¿La lucha contra las finanzas ilícitas no es más que un “sistema de aplicación roto,” o un instrumento punitivo universal, independientemente de los agentes a los que se dirija? ¿Qué significa esto para el orden social general en la época del capitalismo financiero? En el artículo se retoma el concepto de ilegalismo de Foucault, que se pierde en la traducción, para trasladar el cuestionamiento del control de la delincuencia internacional a los problemas de recomposición de las relaciones de poder y de diferenciación social, y de clase. Como política global contra la criminalidad en general, la lucha contra el blanqueo de capitales representa un punto de entrada crítico para cuestionar la economía general de los ilegalismos desde una perspectiva internacional. Este artículo evidencia que los ilegalismos económicos y financieros son menos castigados que otros, y lo son aún menos cuando son practicados por las élites gobernantes, aunque sean los más denunciados al principio.< Réduire
Mots clés
finance
sécurité
lutte contre le blanchiment d'argent
lutte contre le crime international
ordre social
illégalismes
Origine
Importé de hal