L'émergence d'une gouvernance environnementale transcalaire: la place des acteurs non étatiques dans un monde post-international
Langue
fr
Communication dans un congrès avec actes
Ce document a été publié dans
12e Congrès de l'AFSP, ST 18 : Penser la politisation de l’environnement à l’international, 2013-07-09, Paris.
Résumé
La production de politiques environnementales à l'échelle internationale n'est pas nouvelle. Elle s'est manifestée, depuis la conférence fondatrice de Stockholm en 1972 au moins, par une multiplication des régimes ...Lire la suite >
La production de politiques environnementales à l'échelle internationale n'est pas nouvelle. Elle s'est manifestée, depuis la conférence fondatrice de Stockholm en 1972 au moins, par une multiplication des régimes internationaux négociés, avec plus ou moins de clairvoyance, par les États et appréhendés par une littérature abondante de Relations Internationales (RI). A partir des années 1990, la tendance à la " globalisation " comme phénomène à la fois économique, politique et culturel et l'émergence progressive au sein du Tiers Monde d'un groupe de puissances à la fois économiques et politiques dont la Chine est l'exemple emblématique ont transformé l'écopolitique mondiale. Certains théoriciens des RI, comme M. Barnett & K. Sikkink, parlent d'une société globale, d'autres évoquent dans la lignée de J. Rosenau un monde post-international, ou à tout le moins éclaté où coexiste un système interétatique de plus en plus inadéquat et un espèce politique pluriacteurs et pluriscalaire, où la gouvernance se construit par d'autres modes que le traité international et les diktats de l'hégémonie. Il convient de mesurer les effets de ces changement sur la façon dont les Etats conçoivent et mettent en œuvre les politiques d'environnement au plan international. Trois grandes tendances peuvent être observées à cet égard: - Un mouvement paradoxal d'intégration/fragmentation qui conduit à l'émergence de 'complexes de régimes' comme celui du climat ou de la biodiversité, qui incorporent de plus en plus d'activités, de sous-régimes et d'organisations de nature très différente, élméents qui sont interconnectés entre eux d'une façon ou d'une autre. - L'importance de la dimension transcalaire des politiques internationales d'environnement, alors même que la séparation ontologique entre l'interne et l'externe perd de sa pertinence et que l'effectivité même des régimes dépend largement de la performance des échelons subnationaux d'action publique. -Le montée en puissance des acteurs non étatiques, en particulier des ONG et des firmes, pour produire et mettre en œuvre des mécanismes de gouvernance environnementale transnationale, à l'heure où certains régimes interétatiques (climat) paraissent englués dans des postures archaïques de défense de la souveraineté ou d'intérêts nationaux illusoires. Notre communication mettra l'accent sur cette dernière série de phénomènes et leurs effets, en exploitant deux séries de travaux: les partenariats public-privé de développement durable, et les initiatives transnationales de gouvernance climatique. Elle analysera les caractéristiques de la gouvernance conduite par les acteurs non étatiques et en dessinera les implications pour l'écopolitique mondiale.< Réduire
Mots clés
gouvernance
environnemennt
mondialisation
Origine
Importé de hal