Microévolution des chênes européens en réponse aux changements environnementaux
Langue
en
Article de revue
Ce document a été publié dans
Comptes Rendus Biologies. 2016, vol. 339, n° 7-8, p. 263-267
Elsevier
Résumé
Cette revue fait une synthèse des trajectoires évolutives suivies par les chênes tempérés européens (Quercus petraea and Q. robur) durant les changements climatiques qui ont eu lieu depuis le dernier maximum glaciaire. ...Lire la suite >
Cette revue fait une synthèse des trajectoires évolutives suivies par les chênes tempérés européens (Quercus petraea and Q. robur) durant les changements climatiques qui ont eu lieu depuis le dernier maximum glaciaire. Elle est basée sur des connaissances dérivant d’approches allochroniques et synchroniques. Les données phylogéographiques et paléobotaniques montrent que la migration postglaciaire a été très rapide, grâce notamment aux événements de dispersion rares et à longue distance, mais sans doute aussi grâce à l’intervention humaine. L’hybridation a joué un rôle très important, en accélérant la migration et en stimulant la succession d’espèces. Les résultats issus d’essais en jardin commun, et dérivant d’analyses de génétique d’association et de génétique des populations, suggèrent que la sélection divergente a contribué à une adaptation locale sur de longs gradients environnementaux. Enfin, ces enseignements du passé sont discutés en regard des réponses prévisibles des arbres aux changements climatiques en cours.< Réduire
Résumé en anglais
This review reconstructs microevolutionary processes that allowed long-lived species as temperate oaks (Quercus petraea and Q. robur) to cope with climate change since the last glacial maximum, by assembling insights from ...Lire la suite >
This review reconstructs microevolutionary processes that allowed long-lived species as temperate oaks (Quercus petraea and Q. robur) to cope with climate change since the last glacial maximum, by assembling insights from complementary synchronic and allochronic approaches. Paleobotanical and genetic investigations show that oaks migrated at larger velocities than expected, thanks to long-distance rare events and most likely human interferences. Hybridization was a key mechanism accelerating migration and enhancing species succession. Common garden experiments and genome wide association studies demonstrated that diversifying selection across large environmental gradients contributed to rapid local adaptation. Finally the review explores how lessons taken from past evolutionary scenarios may help to predict future responses of oaks to ongoing climate change.< Réduire
Mots clés
genomics
quercus
Mots clés en anglais
adaptation
hybridation
hybridization
migration
Origine
Importé de halUnités de recherche