Afficher la notice abrégée

dc.contributor.advisorAlain Ricard
hal.structure.identifierLaboratoire d'anthropologie des traditions orales et du temps [ATOTEM]
dc.contributor.authorMOULARD, Sophie
dc.contributor.otherMichel Agier, Directeur d'études à l'EHESS /IRD
dc.contributor.otherKarin Barber, Professeur à l'Université de Birmingham (GB)
dc.contributor.otherMamadou Diouf, Professeur à l'Université de Columbia (New-York)
dc.contributor.otherFrédéric Le Marcis, Maître de conférences à Bordeaux 2 Victor Segalen
dc.contributor.otherAlain Ricard, Directeur de recherche au CNRS
dc.date.accessioned2022-03-07T15:24:21Z
dc.date.available2022-03-07T15:24:21Z
dc.identifier.urihttps://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/134707
dc.description.abstractA la fin des années quatre-vingt, on assiste à l'émergence d'une nouvelle expression culturelle au Sénégal : le hip-hop. Le rap (la forme vocale du hip-hop) a été introduit à Dakar par les jeunes des classes moyennes, qui avaient accès aux cassettes de rap américain ou français que leurs aînés leur envoyaient de l'étranger. Au début des années quatre-vingt-dix, ce style de musique commença à être diffusé largement dans les radios, et le rap se répandit jusque dans les quartiers les plus populaires de la ville. Au terme d'un travail de terrain de quatorze mois, j'ai essayé de déterminer comment les jeunes Sénégalais, traditionnellement tenus à l'écart du discours et des responsabilités au sein de la sphère publique, ont réussi à jouer un rôle déterminant dans la redéfinition d'un nouvel ordre, sur les plans réels et symboliques. Je me suis demandé si le mouvement rap à Dakar correspondait à la notion de mouvement social, ou revêtait plutôt la forme d'une culture populaire, s'inscrivant dans un milieu urbain. En effet, à l'horizon des élections présidentielles de 2000, les rappeurs, notamment ceux pratiquant le style hardcore, ont montré leur forte capacité à mobiliser les jeunes pour aller voter, mais aussi faire émerger une nouvelle conscience politique et sociale. La jeunesse sénégalaise, placée en situation de liminarité (concept que j'emprunte à l'anthropologue britannique Victor Turner) a ainsi réussi à réinvestir l'espace public. En outre, les rappeurs proposent une nouvelle lecture de l'histoire, de la tradition, élaborent de nouveaux codes musicaux et langagiers, mais aussi mettent en œuvre des processus d'individualisation qui leur permettent de redéfinir leur rapport à la famille ou à la religion, et notamment de l'islam, organisé le plus souvent sous forme de confréries soufies. Enfin, son évolution progressive vers la professionnalisation tend à changer sa relation à la création, et son ouverture croissante sur le monde l'amène à procéder à un rééquilibrage incessant, qui reflète les tiraillements d'une jeunesse désireuse d'appartenir à la fois à un monde « local » et « global ».
dc.description.abstractEnSince the late 1980s, there has been the emergence and spread of a new cultural and social movement in the Senegalese capital of Dakar: hip-hop. Rap (the vocal form of hip-hop) was spread throughout Dakar by middle-class teenagers who had access to American and European tapes acquired through their relatives living as immigrants in these countries. In the beginning of the 1990s, this music was broadcast on the radio which led to an expansion of the listening audience, reaching lower-class youth in the disadvantaged suburbs of Dakar. Following fourteen months of fieldwork in Dakar and its surrounding suburbs, I tried to determine how Senegalese young people, traditionally discouraged from participating in public discourse and responsibilities in general, managed to play a determining role in the redefinition of a new Senegalese social order, both in real and symbolic terms. In a context of presidential elections and social protest, many young people ventured into this new kind of artistic expression which consisted of a progressive africanization of this western form. I wondered whether this “rap movement” matched the description of a social movement or rather was an African popular culture in an urban context. Subsequently, the main issue was first to understand how a form of African creative expression like Rap in Dakar could be involved simultaneously in cultural, social, religious and political spheres. Additionally, rappers not only offer a new interpretation of Senegalese history and tradition, but they also create new musical and language codes. They also allow for the redefinition of their relationship to the family and religion, notably Islam in the form of Sufi brotherhoods. Finally, rap's gradual movement away from an informal activity towards a professional one has tended to change its mode of creation and its opening toward the world makes rappers constantly adjust between the local and the global.
dc.language.isofr
dc.subjectRap
dc.subjectHip-Hop
dc.subjectCulture populaire
dc.subjectAfrique subsaharienne
dc.subjectSénégal
dc.subjectDakar
dc.subjectVille
dc.subjectJeunesse
dc.subjectAnthropologie
dc.subjectPolitique
dc.subjectIslam
dc.subjectMusique
dc.subject.enPopular culture
dc.subject.enSubsaharan Africa
dc.subject.enCity
dc.subject.enYouth
dc.subject.enUrban
dc.subject.enAnthropology
dc.subject.enPolitics
dc.subject.enMusic
dc.title"Senegal yewuleen !" Analyse anthropologique du rap à Dakar : liminarité, contestation et culture populaire
dc.title.en"Senegal yewuleen!" Rap in Dakar: liminarity, protest movement and popular culture
dc.typeThèses de doctorat
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Anthropologie sociale et ethnologie
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Musique, musicologie et arts de la scène
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Science politique
bordeaux.hal.laboratoriesLes Afriques dans le monde (LAM) - UMR 5115*
bordeaux.institutionUniversité de Bordeaux
bordeaux.institutionSciences Po Bordeaux
bordeaux.institutionUniversité Bordeaux Montaigne
bordeaux.type.institutionUniversité Victor Segalen - Bordeaux II
hal.identifiertel-00490805
hal.version1
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//tel-00490805v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=%22Senegal%20yewuleen%20!%22%20Analyse%20anthropologique%20du%20rap%20%C3%A0%20Dakar%20:%20liminarit%C3%A9,%20contestation%20et%20culture%20populaire&rft.atitle=%22Senegal%20yewuleen%20!%22%20Analyse%20anthropologique%20du%20rap%20%C3%A0%20Dakar%20:%20liminarit%C3%A9,%20contestation%20et%20culture%20populaire&rft.au=MOULARD,%20Sophie&rft.genre=unknown


Fichier(s) constituant ce document

FichiersTailleFormatVue

Il n'y a pas de fichiers associés à ce document.

Ce document figure dans la(les) collection(s) suivante(s)

Afficher la notice abrégée