Photographies de Samori Touré : de la carte postale coloniale aux pochettes de vinyles. Le devenir d’une icône
Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
Cahiers d'études africaines. 2018 n° 230, p. 301-322
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Résumé en anglais
À partir d’un important travail d’archives, nous proposons de retracer les parcours et usages des photographies de Samori Touré lors de sa capture, en croisant les différents acteurs qui l’ont accompagné : Henri Gaden, ...Lire la suite >
À partir d’un important travail d’archives, nous proposons de retracer les parcours et usages des photographies de Samori Touré lors de sa capture, en croisant les différents acteurs qui l’ont accompagné : Henri Gaden, Henri Gouraud, et le capitaine Tamburini entre autres. Le fameux portrait au Coran, parmi ces différentes séries de clichés de 1898 et 1899, a connu un vif succès populaire dès l’époque coloniale, via des cartes postales, des reproductions en illustrés ou dans des magazines. Ce cliché se retrouve également dans des mémoires ou souvenirs d’officiers. À l’indépendance, Sékou Touré, qui se revendique d’une filiation symbolique de Samori Touré, fait un usage extrêmement important de ce portrait, tout en inversant la lecture : ce n’est plus une prise de guerre mais la célébration d’un père de la nouvelle patrie, mort en martyr et en exil en 1900, dont il s’agit de magnifier la mémoire (par la musique ou encore la statuaire).< Réduire
Mots clés
Guinée
Samori Touré
Sékou Touré
circulation
postcolonial
photographie
Origine
Importé de halUnités de recherche