Grammaire et corporéité : des marqueurs abstraits aux formes incarnées
Langue
fr
Chapitre d'ouvrage
Ce document a été publié dans
Sens, formes, langage : Contributions en l'honneur de Pierre Frath. 2014p. 247-268
EPURE
Résumé
Le corps participe activement à la production de significations et d’opérations grammaticales. Expressions faciales, ajustements posturaux, mouvements de bras, de mains et de tête contribuent de façon plus ou moins ...Lire la suite >
Le corps participe activement à la production de significations et d’opérations grammaticales. Expressions faciales, ajustements posturaux, mouvements de bras, de mains et de tête contribuent de façon plus ou moins marquée à la construction de l’assertion (positive ou négative), de l’aspect, de la modalité, de la localisation, de la quantité, du degré, de la comparaison et de l’argumentation. Il n’y a là rien d’étonnant : la grammaire, qui organise et donne vie à la parole, appartient au monde du vivant, qui est par nature un monde du mouvant. Le grammairien qui accepte de reconnaître le caractère animé et spectaculaire de la grammaire devient un observateur privilégié de la scène expressive et de ses acteurs sociaux. Ce faisant, il « décentre » la grammaire (Hymes, 1979) et réconcilie celle-ci avec les sciences humaines. L’observation des formes langagières est réintégrée à « l’étude de l’homme » (Gumperz, 1965 : 88). Le grammairien de la parole vivante et incorporée redécouvre et renoue de fructueuses collaborations avec l’anthropologue (Jousse, 1955, Duranti, 2004), le sociologue (Labov, 1969, Eckert, 2000), les théoriciens et les praticiens des arts de la scène (Laban, 1963, Lecoq, 1997, Burrows, 2010), tous unis par un même désir de démonter les formes et les actes de la comédie humaine.< Réduire
Mots clés
Gestualité co-verbale
Grammaire Cognitive
Grammaire anglaise
Grammaire française
Origine
Importé de halUnités de recherche