La politique européenne de lutte contre le terrorisme et les pays tiers : le cas de la coopération bilatérale avec la Tunisie depuis la révolution de 2011
Langue
fr
Thèses de doctorat
Date de soutenance
2021-07-15Spécialité
Histoire moderne et contemporaine
École doctorale
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Résumé
Depuis la révolution tunisienne de janvier 2011, à l’origine du « Printemps arabe », la menace terroriste s’est accentuée des deux côtés de la Méditerranée. Celle-ci culmine en 2015 avec les attentats majeurs commis en ...Lire la suite >
Depuis la révolution tunisienne de janvier 2011, à l’origine du « Printemps arabe », la menace terroriste s’est accentuée des deux côtés de la Méditerranée. Celle-ci culmine en 2015 avec les attentats majeurs commis en France et en Tunisie. Les Etats membres demandent alors à l’Union européenne d’intervenir davantage en matière de lutte contre le terrorisme. Cela conduit, notamment, à la mise en place d’une coopération bilatérale entre celle-ci et la Tunisie. Afin d’en analyser les résultats, nous avons mené nos recherches sur le terrain, en tant qu’observateur participant. Ceux-ci montrent que l’Union européenne envisage son appui à la transition démocratique tunisienne comme l’opportunité de développer concrètement la dimension externe de sa politique publique de lutte contre le terrorisme au profit des pays tiers. Ils soulignent, cependant, les obstacles institutionnels et politiques tunisiens à la mise en œuvre effective de cette coopération, ainsi que l’impossibilité actuelle de réformer le secteur tunisien de la sécurité. Ils mettent également en exergue certaines faiblesses européennes, notamment l’incapacité de conduire plusieurs volets de la coopération proposée au partenaire tunisien. Enfin, s’ils attestent de l’objectif principal des autorités tunisiennes, au travers de cette coopération, d’acquérir des équipements pour leurs forces de sécurité intérieure, ils mettent en lumière des réussites de cette coopération sur le plan technique et tactique. Nous en concluons que l’Union européenne, en tant que partenaire politique d’un pays tiers en transition démocratique, gagnerait à procéder à différents aménagements dans l’élaboration et la conduite de son partenariat sécuritaire s’il elle veut parvenir à contribuer à réformer le secteur tunisien de la sécurité, en vue de renforcer la redevabilité des forces de sécurité intérieure tunisiennes.< Réduire
Résumé en anglais
Since the Tunisian revolution of January 2011, which sparked the « Arab Spring », the terrorist threat has increased on both sides of the Mediterranean. This culminated in 2015 with the major attacks in France and Tunisia. ...Lire la suite >
Since the Tunisian revolution of January 2011, which sparked the « Arab Spring », the terrorist threat has increased on both sides of the Mediterranean. This culminated in 2015 with the major attacks in France and Tunisia. The Member States then asked the European Union to intervene more in counterterrorism. This led, in particular, to the establishment of bilateral cooperation between the EU and Tunisia. In order to analyse the results, we conducted our research on the ground as a participating observer. These results show that the European Union sees its support for Tunisia's democratic transition as an opportunity to develop, in a concrete manner, the external dimension of its public counterterrorism policy for the benefit of third countries. They underline, however, the Tunisian institutional and political obstacles to the effective implementation of this cooperation, as well as the current impossibility of reforming the Tunisian security sector. They also highlight certain European weaknesses, in particular the inability to conduct certain aspects of the proposed cooperation with the Tunisian partner. Finally, while they attest to the main objective of the Tunisian authorities, through this cooperation, to acquire equipment for their internal security forces, they highlight the successes of this cooperation at the technical and tactical level. We conclude that the European Union, as a political partner of a third country in democratic transition, would benefit from making certain adjustments in the design and conduct of its security partnership if it wants to contribute to reforming the Tunisian security sector with a view to strengthening the accountability of the Tunisian internal security forces.< Réduire
Mots clés
Union européenne
Tunisie
Politique publique
Coopération bilatérale
Réforme
Sécurité
Terrorisme
Extrémisme violent
Mots clés en anglais
European Union
Tunisia
Public Policy
Bilateral Cooperation
Reform
Security
Terrorism
Violent extremism
Origine
Importé de STAR