La transmutation du geste créateur via le don

Abstract

« L’essentiel du don ne réside pas pour nous dans son utilité pour l’individu ou dans la gratuité, ni dans quoi que ce soit qui touche à l’un ou à l’autre des pôles de la relation. Il est dans la relation elle-même et dans le fait que celle-ci introduise une tension dans la façon dont l’être humain se pense par rapport aux autres et trouve sa place au sein du groupe. C’est ce dont témoignent les études du M.A.U.S.S par leur recherche du « juste milieu » et des propos de J. Lageira et A. Lontrade : « le don est en effet aussi inutile que nécessaire pour la constitution de la communauté, aussi désintéressé qu’intéressé à la valorisation personnelle du donataire ». Le don et l’art ont une communauté sinon de nature, du moins d’esprit. Ils sont, tous les deux des manifestations de la tension relationnelle qui cimente les groupes humains et structure les individus, ce qui fait qu’ils se mêlent de façon intime. C’est ce que nous étudierons sur le plan individuel et sur le plan sociétal. »