Association entre le score EPICES des familles et l'équilibre du diabète de type 1 à un an de la découverte chez les enfants suivis au CHU de Bordeaux

Abstract

Le diabète de type 1 a une incidence croissante et provoque un bouleversement dans la vie des patients et de leurs familles. Dans une étude cas-témoins, nous avons montré que le déséquilibre de l’HbA1c d’enfants diabétiques de type 1 (DT1) était associé, en comparaison aux patients bien équilibrés, à la précarité des familles mesurée par le score EPICES des parents. Chez ces enfants mal équilibrés, l’HbA1c était significativement plus haute dès la première année de suivi. Notre étude a pour objectif de rechercher une association entre la précarité des familles et le déséquilibre du diabète de type 1 de leur enfant à un an du diagnostic. Etude de cohorte, prospective, observationnelle, monocentrique, avec l’analyse de 43 patients dont on a découvert le DT1 en 2017 au CHU de Bordeaux. La précarité est mesurée avec le score EPICES des parents à la découverte et les données sont recueillies dans le dossier DX Care des patients. Les analyses sont réalisées avec un test Chi2, un test Fischer et par test de Mann Whitney. Sur nos 43 patients, 34,5% ont un score EPICES ≥ 30. Le déséquilibre du DT1 mesuré avec le taux d’HbA1c est présent dès 6 mois : 7,6% pour le groupe précaire et 7,1% pour le groupe non précaire (p<0,05) et s’accentue à 1 an : 8,0% pour le groupe précaire et 7,1% pour le groupe non précaire (p<0,01). L’âge de découverte est plus bas dans le groupe précaire : 7,9 ans contre 10,2 ans dans le groupe non précaire (p<0,05). Nous avons constaté que la pompe à insuline est mise en place chez les enfants plus jeunes, et plus dans le groupe précaire avec 26,6% contre 21,4% pour le groupe non précaire. Un nombre de consultations avec les professionnels de santé est plus important dans le groupe précaire (p<0,05). Les résultats de cette étude ont confirmé que le score EPICES des parents est associé dans notre cohorte à un mauvais équilibre métabolique du DT1 après 1 an de prise en charge. Ce constat doit nous amener à adapter notre accompagnement éducatif pour limiter l’impact de la précarité socio-économique sur l’équilibre du DT1 de l’enfant.