Sourcing : quand les RX révèlent les routes du passé

Abstract

Retrouver l’origine des matériaux lithiques comme le silex, l’obsidienne, la rhyolite ou encore le quartz est un enjeu important en archéologie préhistorique. Les études de provenance (Sourcing ou les recherches de signatures physico-chimiques spécifiques) permettent en effet une meilleure connaissance des modalités d’acquisition des matières premières depuis le Paléolithique jusqu’aux périodes protohistoriques plus récentes. Les notions de territorialité, de mobilité et de réseaux d’échanges des groupes humains sont alors interrogées dans toutes leurs dimensions (spatiales et chronologiques). De nombreuses techniques et méthodes géochimiques basées sur la spectrométrie X sont aujourd’hui mobilisées pour répondre à ces ambitieuses questions interdisciplinaires – qui intègrent à tous les niveaux de réflexion des concepts propres aux sciences humaines et sociales.La communication évoquera les stratégies analytiques – essentiellement non invasives et / ou non destructives – déployées dans le cadre de programmes archéologiques internationaux menés depuis une vingtaine d’année par l’équipe bordelaise. Elle présentera une suite d’exemples diachroniques focalisés sur les principaux matériaux siliceux utilisés par les sociétés préhistoriques. Le propos s’arrêtera plus particulièrement sur l’intérêt des approches combinées par fluorescence X (EDXRF / pXRF) et faisceaux d’ions (PIXE) mais également sur l’utilisation des sondes électroniques (SEM-EDXS et EPMA). Enfin, les problématiques relatives à la gestion et aux traitements statistiques des données produites seront discutées.