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hal.structure.identifierSciences, Philosophie, Humanités [SPH]
hal.structure.identifierEducation, Formation, Travail, Savoirs [EFTS]
hal.structure.identifierUniversité de Bordeaux [UB]
hal.structure.identifierUniversité Toulouse - Jean Jaurès [UT2J]
dc.contributor.authorCORMIER, Stéphane
dc.date.accessioned2023-11-22T03:52:23Z
dc.date.available2023-11-22T03:52:23Z
dc.date.conference2020-10-21
dc.identifier.urihttps://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/186038
dc.description.abstractL’institution du « Grand Partage » ou " The Great Divide ", en termes de catégories entre les humains et les non humains ou animaux, est loin d'avoir été toujours établi dans les temps et espaces humains. Cette institution se révèle ainsi bien moins naturelle que nous le pensions traditionnellement. Pour cette raison, elle constitue un objet d’investigations intellectuelles pour de nombreux savoirs contemporains tels l’anthropologie, l’histoire, la littérature, la philosophie, la psychologie et les sciences du vivants. Car, cetteinstitution catégorielle interroge l'identité même de ce que nous désignons comme humain, et conséquemment, comme non humain.De quoi et de qui parlons-nous précisément lorsqu'il est question de l'animal, de l'animalité, des animaux ou des non humains ? Quels sont les présupposés qui instituent les registres du dualisme conceptuel Humains/non Humains, du binarisme catégorielsHumains/Animaux ? Les multiples études consacrées aux cultures humaines attestent que les animaux sont traditionnellement l'expression d'une certaine institution peu ou prou imaginaire des sociétés humaines où ils sont également l'objet d'une métaphysiquegénérale qui assigne à chaque être, une identité et une certaine localisation dans l'espace et le temps et dans les cosmologies humaines.A titre d'exemple, la pensée occidentale a longtemps confronté la figure de l'humanité à celle de l'animalité où la recherche d'un ou des "propre(s) de l'homme" conduisait à définir la condition animale par ce qui lui manque : la conscience, la culture, le langage, laraison, la pudeur ou bien encore le rire, etc. L'animal, le non humain, était ainsi défini jusqu’à fort récemment par défaut, de manière privative, apophatique, réduit à n'être qu’un simple négatif de l'humain.De fait, la plupart des définitions de notre tradition intellectuelle reviennent à affirmer que l'homme possède quelque chose qui, en s'ajoutant à sa nature animale, la transforme, la phagocyte et la dénature. Ces définitions ont en commun la proposition suivante: « l'homme est le seul animal qui ne soit pas véritablement un animal ». L'humain constitue ainsi une certaine exception dans l'ordre du vivant et dans l'ordre animal. Mais qu'en est-il exactement de cette prétendue « Exception humaine » ? Que recouvre-t-elle précisément ? Et ce, à l’aune où de plus en plus d’études en éthologie, en psychologie animale et d’autres sciences à propos des vivants, nous enseignent que nombre d’espèces animales déploient des aptitudes techniques et des capacités cognitives, voire métacognitives qui montrent et démontrent leurs singulières capacités à catégoriser et maitriser leurs savoirs. Alors, l'animal n'est-il en fin de compte qu'un mot, une catégorie, un concept ou une idée aisément manipulable ? L'Animal reste encore notre "métaphore", nous l'humanisons autant que nous nous animalisons. D'où vient l'avènement de l'animal dans la pensée humaine ? Que vient-il révéler ou détourner de nous-mêmes ? La métaphore animale de l'homme ne serait-elle pas, un aveu et un refoulement des plus singuliers de notre parole sur nous-mêmes ? Par ailleurs, nos représentations et nos interactions avec les animaux relèvent aussi de mise en scène sous différentesfigures tout au long de l'histoire des sociétés humaines où le non humain est tout à la fois animal capturé, chassé, classé, observé, disséqué, domestiqué, fantasmé, métamorphosé, transfiguré, traqué, etc., enrichissant à l'infini la réflexion humaine sur les nonhumains, mais également sur elle-même depuis les récits mythiques jusqu'au récits scientifiques. En effet, l'humain nous apparaît comme foncièrement un animal parlant qui n'a jamais cessé de penser aux autres animaux, et pas seulement, en raison que lesdifférentes sociétés humaines aient eu le sentiment, plus ou moins confus et diffus, d'une certaine communauté des êtres vivants et celle d'avoir ou d'instituer, peu ou prou, une certaine parenté, pas seulement biologique, entre humains et non humains. Comme lefaisait déjà très justement remarquer l'anthropologue britannique Edmund Leach (1910-1989), l'animal est non seulement tenu généralement comme « bon à manger », mais il a été également constamment considéré comme « bon à penser », voire plus encore, bon pour la pensée humaine en général, dixit l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss (1908-2009).Pour ces raisons, l'enjeu de notre communication sera d'exposer les raisons d'un tel intérêt à la fois catégoriel, conceptuel, descriptif, judicatif, prescriptif et normatif foncièrement humain pour les non humains, en l’occurrence les animaux, qui rend compte des multiples formes de l'institution de l'humain versus le non humain, en instaurant, par ailleurs, toute une gamme d'êtres ou d'entités allant de l'un à l'autre, interrogeant ainsi les fondements imaginaires et réels de nos assignations multidimensionnellestoujours déjà en devenir, en termes d’hybridations catégorielles d'identités, de personnes, de facultés cognitives, de sensibilités, etc. .Cet enjeu nous permettra d'éclairer, en retour, pour quelles raisons les animaux occupent une place de choix dans l'histoire culturelle, littéraire, économique, philosophique, politique, religieuse, scientifique, sociale, et symbolique des différents types de sociétéshumaines, et ce, à l'aune de leurs modalités d'existences et de leurs capacités d'agir.
dc.language.isofr
dc.subjectAnthropologie
dc.subjectBorderlands
dc.subjectEpistémologie
dc.subjectlittérature
dc.subjectPhilosophie
dc.subjectSciences
dc.titleThe End of the Great Divide ou le problème de l’institution des registres catégoriels de l’humain et du non humain
dc.typeCommunication dans un congrès
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Philosophie
bordeaux.hal.laboratoriesSciences, Philosophie, Humanités (SPH) - UMRU 4573*
bordeaux.institutionUniversité de Bordeaux
bordeaux.institutionUniversité Bordeaux Montaigne
bordeaux.countryFR
bordeaux.conference.cityClermont-Ferrand
bordeaux.peerReviewednon
hal.identifierhalshs-04298644
hal.version1
hal.invitedoui
hal.proceedingsnon
hal.conference.organizerOrganisée par M. Grégoire Leblanc & Mme Maria Hernandez Gomez (CELIS) UCA
hal.conference.organizerCentre de Recherches sur les Litteratures et la Sociopoétique (CELIS)
hal.conference.organizerUniversité Clermont Auvergne (UCA)
hal.conference.organizerMaison des Sciences de l'Homme
hal.conference.end2020-10-21
hal.popularnon
hal.audienceInternationale
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//halshs-04298644v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=The%20End%20of%20the%20Great%20Divide%20ou%20le%20probl%C3%A8me%20de%20l%E2%80%99institution%20des%20registres%20cat%C3%A9goriels%20de%20l%E2%80%99humain%20et%20du%20non%&rft.atitle=The%20End%20of%20the%20Great%20Divide%20ou%20le%20probl%C3%A8me%20de%20l%E2%80%99institution%20des%20registres%20cat%C3%A9goriels%20de%20l%E2%80%99humain%20et%20du%20non&rft.au=CORMIER,%20St%C3%A9phane&rft.genre=unknown


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