La résilience, fruit de l'intelligence collective des territoires ou exhortation politique au consentement ?

Abstract

Le développement des approches de la résilience centrées sur les systèmes socio-écologiques complexes tentent de réconcilier les dimensions physiques et sociales du bien-être individuel face au risque. Ceci pose dès lors un certain nombre de questions : Comment concevoir une résilience des territoires au bénéfice des individus et des sociétés ? Comment s’articule la mise en place d'un processus de résilience avec les modes de gouvernance et de décision ? Ces modes de gouvernances sont-ils susceptibles à terme d'utiliser le concept de résilience dans une optique de contrôle de la population en facilitant l'acceptation d'une situation de risque dans la vie quotidienne ? Pour répondre à ces questions, nous traitons de la question de la résilience comme une résolution aménitaire du risque d'une part, et comme une dérive liberticide de l'idéologie de l'adaptation d'autre part. Ce faisant, nous interrogerons le processus de résilience au double prisme de la coopération territoriale et de la technologie du consentement, dans le but de démêler l'écheveau d'un Janus à la fois bienveillant et despotique.