L'affirmation du vignoble des Graves aux XVIIIe et XIXe siècles

Abstract

Au XVIIIe siècle, le terme de Graves est de plus en plus souvent utilisé comme synonyme d'une région particulièrement apte à la production de vins de qualité. Cependant il est difficile d'en fixer les limites précises, au moins dans sa partie méridionale. Dans cet espace viticole s'affirme la prééminence de la partie septentrionale, à commencer par celle de la ville de Bordeaux et de sa banlieue proche (paroisses de Mérignac, Pessac, Talence, Bègles, Villenave d'Ornon...) avec des récoltes quasi uniquement de vins rouges. Viennent ensuite les paroisses des Graves centrales, marquées par un équilibre entre vins rouges et vins blancs. Les Graves méridionales, par contre, affirment, à partir de la paroisse de Virelade, la primauté des vins blancs qui devient écrasante à Cérons et dans le Sauternais d'aujourd'hui.