Ancestralité, nomination et temporalité

Abstract

L'essai de R.Hertz (1907), présentait les funérailles comme le rite de passage constituant le défunt en ancêtre, lui assurant une existence spécifique en initiant son culte. L'ethnographie, dont je fais ici une revue partielle présente toutefois l'interaction des vivants avec différentes formes d'entités considérées comme ancestrales. Cette communication s'appuie sur des enquêtes ethnographiques (Polynésie) et sur une approche comparative. Elle part d'une réflexion basée sur la distinction, assez générale, entre les ancêtres dotés d'un nom personnel et ceux qui, pour n'être pas nommés, n'en sont pas moins essentiels à la mise en ordre du monde social et à son renouvellement. L'approche revient sur la catégorie d'analyse que constitue, en anthropologie, celle d'" ancêtre " afin d'en préciser certains aspects, tant au niveau des réalités auxquelles elle renvoie - et donc des catégories plus proprement indigènes - qu'à celui des modalités selon lesquelles, plus généralement, les différentes sociétés distinguent les relations entre personne, société et cosmos..