Gouverner les parties prenantes externes d’un syndicat : une méthode de priorisation basée sur la qualité de relation et l’impact perçu

Abstract

La gouvernance des parties prenantes est un enjeu croissant dans la littérature et pour les organisations. L’environnement complexe et incertain des organisations à but non-lucratif les contraint à devoir hiérarchiser les exigences des parties prenantes. Le critère traditionnel de l’influence et du pouvoir se révèle néanmoins insuffisant pour ces organisations, et notamment pour celles relevant des secteurs plutôt politiques ou de la représentation d’intérêts. Cet article propose de s’appuyer sur la qualité de relation avec les parties prenantes et ses composantes (confiance, satisfaction, influence, engagement) en tant que critères de priorisation. Une étude menée au sein du syndicat « Jeunes Agriculteurs » interrogeant les parties prenantes externes sur la relation avec l’organisation et sur son impact permet de vérifier la pertinence de ces critères. Les résultats permettent de contribuer à la théorie des parties prenantes, mais aussi de mettre en avant une vision raisonnable de l’évaluation des organisations.