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hal.structure.identifierLes Afriques dans le monde [LAM]
dc.contributor.authorCORBET, Alice
dc.contributor.editorLaennec Hurbon
dc.date.issued2014
dc.description.abstractLa mort est toujours un moment de désordre. À Haïti, le déséquilibre de la mort est ordinairement compensé par un système de représentations qui intègre la mort dans le cycle de la vie, et par l'organisation des obsèques à l'avance pour que le rythme social ne soit pas trop perturbé par le décès. Mais le drame soudain et massif du tremblement de terre a engendré de grandes perturbations dans tous les aspects de la société… et la gestion multiforme des morts n'a pas permis le rétablissement coutumier ou symbolique de « l'ordre normal des choses ». Or, « le propre du rituel de la mort, c'est d'éloigner le mort du monde des vivants 1 » : dans le contexte du 12 janvier 2010, ces rituels qui mettent à distance le mort-pour mieux l'accepter-n'ont pu être effectués. D'où une faille à jamais ouverte dans la société haïtienne. Le tremblement de terre a provoqué des chaînes de ruptures en un temps restreint : bâtiments écroulés ; écoles, hôpitaux, ministères effondrés ; personnel décédé ; destruction d'entreprises ; déstabilisation de réseaux issus d'efforts menés sur des dizaines d'années ; savoirs disparus-parfois avec les exilés qui sont allés rejoindre la diaspora haïtienne 2. Cet ensemble de précarisations a accentué le désespoir d'une population affaiblie et d'une société difficilement cimentée par un système régalien instable. Malgré le dynamisme intrinsèque à la survie de la société haïtienne, l'impact du séisme a donc eu une ampleur générationnelle. La question de l'avenir proche, personnel, est d'ailleurs un thème récurrent dans les discours des Haïtiens : « Je n'ai plus de travail, ma mère et mon père sont morts, mes frères sont morts, ma maison est détruite : je n'ai plus d'endroit où aller, je loge chez des amis, mais que faire ? Il n'y a pas de travail, rien à offrir à une fille, personne ne voudra de moi, je ne pourrai pas me marier ; je vais rester seul toute ma vie, à rien faire, à attendre ma mort » (récit de Duverger, rencontré devant le Palais national le 30 avril 2010). Combien de morts ?
dc.language.isofr
dc.publisherÉditions de l’École des hautes études en sciences sociales
dc.publisher.locationParis
dc.source.titleCatastrophes et environnement
dc.titleInvisibles omniprésents, les morts du séisme
dc.typeChapitre d'ouvrage
dc.identifier.doi10.4000/books.editionsehess.7320
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Anthropologie sociale et ethnologie
bordeaux.page29-58
bordeaux.title.proceedingCatastrophes et environnement
hal.identifierhalshs-02284771
hal.version1
hal.popularnon
hal.audienceInternationale
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//halshs-02284771v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Invisibles%20omnipr%C3%A9sents,%20les%20morts%20du%20s%C3%A9isme&rft.btitle=Catastrophes%20et%20environnement&rft.atitle=Invisibles%20omnipr%C3%A9sents,%20les%20morts%20du%20s%C3%A9isme&rft.date=2014&rft.spage=29-58&rft.epage=29-58&rft.au=CORBET,%20Alice&rft.genre=unknown


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