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hal.structure.identifierAMERIBER : Amérique latine, Pays ibériques [AMERIBER]
dc.contributor.authorBRAVO, Federico
dc.date.issued2017
dc.identifier.isbn979-10-300-0106-8
dc.description.abstractLe pouvoir du son à se constituer sens et à forger sa propre sémantique-une sémantique autonome, inscrite en marge de celle à laquelle il est conventionnellement assujetti dans le langage ordinaire-spécifie le discours poétique. « [L'] enchantement du "pur son des mots"-écrit Roman Jakobson-, qui éclate dans les emplois expressifs, magiques ou mythopïétiques du langage, et par-dessus tout en poésie, non content de compléter et de contrebalancer le procédé spécifiquement linguistique de "double articulation", dépasse la dualité en conférant aux traits distinctifs eux-mêmes la puissance de signifier immédiatement 1 ». Aucun poème de Trilce n'illustre mieux cette promotion sémiotique du signifiant que le poème XXV, poème « phonique » dont le réseau sonore va jusqu'à éclipser, dans un premier temps, la trame sémantique du discours. Prégnant, le jeu de la répétition phonique se fait alors l'instrument de la privatisation du langage : les séries paronomastiques, les chaînes allitérantes, les correspondances vocaliques, consonantiques ou syllabiques sont autant de résistances, de « murailles sonores » que le discours érige et interpose entre lui et le lecteur 2. Productrices de sens, ce sont ces murailles sonores qui guideront notre lecture du poème : Alfan alfiles a adherirse a las junturas, al fondo, a los testuces, al sobrelecho de los numeradores a pie. Alfiles y cadillos de lupinas parvas. 1 La charpente phonique du langage, Paris, Minuit, 1980, p. 280. 2 Dans son essai Fundadores de la nueva poesía latinoamericana (Barcelona, Ariel, 1984), Saúl Yurkievich qualifie le poème d'incompréhensible : « Primeros rasgos percibidos: hermetismo, osadía y heterogeneidad idiomática. Aunque incomprensible, el impulso mantiene su potencia a través de todo el desarrollo, conecta y articula esa sucesión de elementos dispares, ninguno suena a falso, nada se desmembra del conjunto, nada queda suelto. A pesar de su ininteligencia conceptual, nos vemos relativamente envueltos por un campo magnético [...]. No hay desarrollo lógico, ninguna concatenación episódica. Los objetos se conjugan libremente; la palabras están enhebradas por vínculos internos... » (p. 31-32). C'est moi qui souligne.
dc.language.isofr
dc.publisherPresses universitaires de Bordeaux
dc.publisher.locationPessac
dc.source.titleFigures de l'étymologie dans l'œuvre poétique de César Vallejo
dc.titleAlfan alfiles ou la musique du signifiant
dc.typeChapitre d'ouvrage
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société
bordeaux.title.proceedingFigures de l'étymologie dans l'œuvre poétique de César Vallejo
hal.identifierhal-02955248
hal.version1
hal.popularnon
hal.audienceInternationale
dc.subject.esCésar Vallejo
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//hal-02955248v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Alfan%20alfiles%20ou%20la%20musique%20du%20signifiant&rft.btitle=Figures%20de%20l'%C3%A9tymologie%20dans%20l'%C5%93uvre%20po%C3%A9tique%20de%20C%C3%A9sar%20Vallejo&rft.atitle=Alfan%20alfiles%20ou%20la%20musique%20du%20signifiant&rft.date=2017&rft.au=BRAVO,%20Federico&rft.isbn=979-10-300-0106-8&rft.genre=unknown


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