Afficher la notice abrégée

dc.contributor.advisorPereau, Jean-Christophe
dc.contributor.advisorMouysset, Lauriane
dc.contributor.advisorGaba, Sabrina
dc.contributor.authorFAURE, Jérôme
dc.contributor.otherPereau, Jean-Christophe
dc.contributor.otherMouysset, Lauriane
dc.contributor.otherGaba, Sabrina
dc.contributor.otherReynaud, Arnaud
dc.contributor.otherSalles, Jean-Michel
dc.contributor.otherThoyer, Sophie
dc.contributor.otherFontaine, Colin
dc.date2021-12-14
dc.identifier.urihttp://www.theses.fr/2021BORD0397/abes
dc.identifier.uri
dc.identifier.urihttps://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03551878
dc.identifier.nnt2021BORD0397
dc.description.abstractAlors que l’un des objectifs majeurs mis en avant par l’IPBES (2019) est celui de nourrir la planète tout en améliorant la santé globale des écosystèmes, l’agriculture intensive reste l’une des causes principales du déclin de la biodiversité, dont celui des pollinisateurs à l’échelle planétaire est emblématique. Les cultures pollinisées représentent près de 80% des espèces cultivées en Europe et jouent un rôle écologique et économique crucial dans les agroécosystèmes (Klein et al., 2007). Par conséquent, le déclin des pollinisateurs questionne les pratiques agricoles actuelles. L’objectif de la thèse est d’identifier et d’évaluer des solutions efficaces et durables pour assurer la fourniture du service de pollinisation dans les agroécosystèmes intensifs. Jusqu’à présent, les recherches menées pour enrayer le déclin des pollinisateurs se sont focalisées sur plusieurs réponses techniques, mais en ignorant les préférences des agriculteurs ou des apiculteurs. Dans un premier temps, nous identifions les leviers techniques les plus efficaces pour augmenter la magnitude du service de pollinisation, puis nous analysons les préférences des agents à leur propos. Dans un deuxième temps, nous évaluons certains leviers bioéconomiques (i.e. en combinant l'adoption d'une pratique avec une motivation socio-économique) d'un point de vue économique mais aussi écologique. Pour cela, nous mobilisons des concepts et théories de plusieurs champs disciplinaires, principalement de l’économie et de la psychologie, ainsi que des approches de modélisation bioéconomique et d’économétrie. Nous nous focalisons sur le cas d'étude de la Zone Atelier "Plaine & Val de Sèvre" (Deux-Sèvres, France), un agroécosystème intensif Ouest-Européen typique, que nous utilisons pour la calibration des modèles. Pour l'identification des préférences nous utilisons deux jeux de données issues d'enquêtes auprès d'agriculteurs: un réalisé sur la Zone Atelier, et un réalisé en ligne à l'échelle de la France. Nos résultats montrent que les leviers présentent une grande acceptabilité parmi les agriculteurs, mais qu'ils sont peu adoptés. Les leviers les plus efficaces sont souvent les moins adoptés. Cette adoption est influencée par les coûts, mais aussi par les préférences face au risque ou d'autres facteurs comportementaux. Nous simulons dans un premier temps, grâce à un modèle bioéconomique, un levier prometteur: celui de stimuler la pollinisation domestique en incitant les agents par des systèmes de taxes-subventions. Cependant, nous montrons que, bien que privilégier les abeilles domestiques et l'apiculture soit économiquement performant, les performances environnementales sont faibles du fait que ce système soit compatible avec l'agriculture intensive. Connaissant les préférences des agents, nous simulons l'adoption de bandes fleuries (le levier agricole le plus efficace) qui permet à la fois d'augmenter la pollinisation, mais aussi de stabiliser les rendements par le phénomène d'"assurance naturelle". Cependant, nous montrons que leur adoption est chère par rapport au maintien de la pollinisation par les abeilles domestiques, et à la contractualisation d'une assurance agricole. Enfin, nous établissons une théorie des politiques optimales soutenant les services écosystémiques et prenant en compte la dimension comportementale. Nous montrons que celles-ci pourraient augmenter l'adoption de pratiques et ainsi être plus efficientes que des politiques de soutien financier "classiques". Cette thèse contribue, par une approche interdisciplinaire entre économie agricole, comportementale et écologie, au débat actuel sur les moyens d'augmenter la pollinisation dans les agroécosystèmes,et plus globalement sur la multifonctionnalité de l’agriculture.
dc.description.abstractEnWhile one of the major objectives put forward by the IPBES (2019) is to feed the planet while improving the overall health of ecosystems, intensive agriculture remains one of the main causes of biodiversity decline, of which the decline of pollinators on a global scale is emblematic. Pollinated crops represent nearly 80% of the species grown in Europe and play a crucial ecological and economic role in agro-ecosystems (Klein et al., 2007). Therefore, the decline of pollinators questions current agricultural practices. The objective of this thesis is to identify and evaluate effective and sustainable solutions to ensure the provision of the pollination service in intensive agroecosystems. To date, research conducted to tackle pollinator decline has focused on several technical responses, while ignoring the preferences of farmers or beekeepers. First, we identify the most effective technical levers to increase the magnitude of the pollination service, and then analyze agents' preferences about them. In a second step, we evaluate some bioeconomic responses (i.e. combining the adoption of a practice with a socio-economic motivation) from an economic but also an ecological point of view. To do so, we use concepts and theories from several academic fields, mainly from economics and psychology, as well as bioeconomic modeling and econometric approaches. We focus on the case study of the "Plaine & Val de Sèvre" area (Deux-Sèvres, France), a typical West European intensive agroecosystem, which we use for model calibration. For the identification of preferences, we use two datasets from farmer surveys: one conducted in the Deux-Sèvres area, and one conducted online at the national level. Our results show that the pro-pollinator practices have a high acceptability among farmers, but that they are not widely adopted. The most effective levers are often the least adopted. We show that adoption is influenced by costs, but also by risk preferences and other behavioral factors. We first simulate, using a bioeconomic model, a promising lever: stimulating domestic pollination by incentivizing agents through tax-subsidy systems. However, we show that, although favoring honey bees and beekeeping is economically efficient, the environmental performance is low because this system is compatible with intensive agriculture. Knowing the preferences of the agents, we simulate the adoption of flower strips (the most efficient agricultural response identified) which allows to increase pollination while stabilizing yields through the "natural insurance" phenomenon. However, we show that their adoption is expensive compared to maintain pollination by honey bees, and to contract an agricultural insurance. Finally, we establish a theory of optimal policies supporting ecosystem services and taking into account the behavioral dimension. We show that these policies could increase the adoption of practices and thus be more efficient than "classical" financial support policies. This thesis contributes, through an interdisciplinary approach between agricultural economics, behavioral economics and ecology, to the current debate on how to increase pollination in agroecosystems, and more globally to the multifunctionality of agriculture.
dc.language.isofr
dc.subjectAbeille
dc.subjectComportement
dc.subjectPolitique publique
dc.subjectAgriculteur
dc.subject.enBee
dc.subject.enBehavior
dc.subject.enPublic policy
dc.subject.enFarmer
dc.titleLeviers bioéconomiques pour assurer la fourniture du service écosystémique de pollinisation dans les territoires agricoles intensifs
dc.title.enBioeconomic responses to provide pollination service in intensive agricultural ecosystems
dc.typeThèses de doctorat
bordeaux.hal.laboratoriesGroupe de recherche en économie théorique et appliquée (Pessac, Gironde ; 2007-2021)
bordeaux.type.institutionBordeaux
bordeaux.thesis.disciplineSciences économiques
bordeaux.ecole.doctoraleÉcole doctorale Entreprise, économie, société (Pessac, Gironde ; 1991-....)
star.origin.linkhttps://www.theses.fr/2021BORD0397
dc.contributor.rapporteurReynaud, Arnaud
dc.contributor.rapporteurSalles, Jean-Michel
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Leviers%20bio%C3%A9conomiques%20pour%20assurer%20la%20fourniture%20du%20service%20%C3%A9cosyst%C3%A9mique%20de%20pollinisation%20dans%20les%20territoires%20agricoles%20in&rft.atitle=Leviers%20bio%C3%A9conomiques%20pour%20assurer%20la%20fourniture%20du%20service%20%C3%A9cosyst%C3%A9mique%20de%20pollinisation%20dans%20les%20territoires%20agricoles%20i&rft.au=FAURE,%20Je%CC%81ro%CC%82me&rft.genre=unknown


Fichier(s) constituant ce document

FichiersTailleFormatVue

Il n'y a pas de fichiers associés à ce document.

Ce document figure dans la(les) collection(s) suivante(s)

Afficher la notice abrégée