Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et les échecs implantaires : revue de la littérature

Abstract

La dépression touche plus de 300 millions de personnes dans le monde. On estime qu'un français sur cinq est dépressif. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine sont les antidépresseurs les plus communément prescrits pour traiter les épisodes dépressifs sévères. Cependant, le traitement en lui-même modifie le remodelage osseux. Pour cette raison, l'objectif de cette revue de la littérature basé sur Pubmed est de relier les ISRS et leurs effets sur la densité minérale osseuse aux échecs implantaires. Une étude montre que pendant la phase de cicatrisation, les ISRS diminuent la formation osseuse pouvant entraîner un manque de stabilité primaire. Cependant, les échecs sont majoritairement retrouvés après la mise en charge des implants. Les ISRS peuvent diminuer la densité minérale osseuse mais il s'agirait plutôt d'une ostéopénie que d'une ostéoporose. L'origine de ces échecs serait plutôt d'ordre mécanique car les ISRS sont incriminés dans l'apparition du bruxisme. La surcharge occlusale qui s'en suit mène à la perte osseuse autour des implants. Il est toutefois difficile de conclure au rapport direct entre les ISRS et les échecs implantaires car il existe que 5 études qui associent les ISRS et les implants dentaires. Néanmoins, les analyses montrent un taux d'échec plus important avant et après la mise en charge des implants en présences des ISRS.