Les céphalées par abus médicamenteux : prise en charge dans les centres spécialisés et rôle du pharmacien d’officine : enquête dans 50 officines de la région Nouvelle Aquitaine

Abstract

« Céphalée » « mal de tête » « migraine » : le grand public pense souvent à tord que ce sont des synonymes. C’est pour cela que l’IHS (International Headache Society) a mis en place une classification internationale des céphalées qui permet de classer tous les types de céphalées avec des critères diagnostiques stricts. Les céphalées regroupent les céphalées primaires et les céphalées secondaires. Parmi les céphalées secondaires il y a la céphalée par abus médicamenteux, une affection peu connue et pourtant répandue. Dans les centres spécialisés dans le traitement de céphalées, cette pathologie représente 10 à 50% des consultations. Le patient atteint de céphalée par abus médicamenteux pourra être suivi par plusieurs professionnels de santé (dont neurologues, omnipraticiens, acupuncteurs, psychiatres, masso-kinésithérapeute). Le pharmacien d’officine est aussi un acteur clé. C’est un professionnel de santé de proximité qui se situe au carrefour de tous les autres professionnels de santé. De plus, l’abus médicamenteux est souvent dû à une surconsommation de traitements disponibles sans ordonnance. Le pharmacien a un rôle de prévention et de mise en garde devant un risque d’abus médicamenteux. Ainsi, lorsque l’intérêt de la santé du patient lui paraît l’exiger, le pharmacien doit refuser de délivrer un médicament et doit trouver des alternatives non médicamenteuses. Dans cette thèse, 50 pharmaciens d’officine de la région Nouvelle Aquitaine ont été interrogés dans le but de faire un état de leurs connaissances sur le sujet. L’étude a permis de mettre en avant leurs notions en matière de céphalées. Elle a aussi permis de faire passer un message de prévention concernant les céphalées par abus médicamenteux auprès de l’équipe officinale.