Les sports et les loisirs dans le contexte de la coopération territoriale européenne : action publique, pratiques et usages (Projet TranSPORT(S)

Abstract

Les espaces frontaliers en Europe s'affichent comme des espaces modèles pour une politique de cohésion territoriale et comme des « laboratoires de l’intégration européenne ». Parmi les activités transnationales susceptibles de créer une citoyenneté européenne de proximité et une communauté imaginée (au sens d’Anderson, 1996), le sport est souvent présenté comme l’un des principaux vecteurs d’européanisation des citoyens (Gasparini, 2017). L’objectif de la communication est d’identifier la présence, la nature et la territorialisation des pratiques sportives, de loisirs et touristiques dans trois espaces-frontières de l’hexagone à partir d'une approche analysant tant l’action publique "par le haut" que les pratiques et usages sociaux "par le bas". Il s’agit de considérer l’espace transfrontalier comme un double espace : de coopération institutionnelle d’une part et transnational d’autre part, c’est-à-dire comme espace de pratiques sociales qui fonctionne par-delà les frontières nationales sans être organisé par une instance. La fabrique de l’espace européen répond à une temporalité qui a fait évoluer la conception des échelles de la coopération territoriale européenne. Cette construction sociale de l’espace-frontière et les enjeux qui y sont associés peuvent-être saisis par le biais des tensions, des négociations, des transactions et des mobilités que procurent les pratiques sportives et de loisirs. Est-ce que les mobilités spatiales (réversibles ou irréversibles) dans le cadre des sports et des loisirs participent de cette construction sociale des espaces-frontières (Belton-Chevalier et al., 2019) ? Est-ce qu’elles jouent un rôle dans l’intégration européenne de proximité ? Trois espaces-frontière seront étudiés : franco-allemand (Région Grand-Est), franco-italo-suisse (Région Auvergne-Rhône-Alpes) et franco-espagnol (Région Nouvelle-Aquitaine)