L'apport des données spatiales pour la gestion de l'eau en agriculture : vers une mission IRT nouvelle

Abstract

L’agriculture est aujourd’hui le secteur d’activité le plus consommateur d’eau, environ 70% dela ressource. Dans un contexte de changement global et de raréfaction la ressource (etd’appauvrissement de sa qualité), les travaux sur la gestion de l’eau prennent une importancecruciale. Dans le continuum d’échelles en jeu du global au local, l'homme interagit trèsfortement et rapidement (par les pratiques agricoles, l’organisation de l’espace...) de l’échellelocale (typiquement la parcelle agricole) à l’échelle du paysage (typiquement le petit bassinversant ou le bassin de production 100 km2).L’intérêt des travaux soutenus par le TOSCA pour la gestion de la ressource en eau sera dansun premier temps évoqué et illustré par des exemples de projets dont les finalités sont ladétection du stress hydrique, l’amélioration de l’estimation de l’évapotranspiration réelle, ladétermination des surfaces irriguées, l’estimation du pompage, les liens avec l’hydrologie desnappes.Dans un deuxième temps seront passés en revue les développements méthodologiquesrécents : amélioration et mise en œuvre de modèles (SAMIR, SAT-IRR…), développementd’algorithmes de cartographie de l’évapotranspiration (EVASPA), mise au point d’indices destress et caractérisation de l’état hydrique des surfaces, travaux sur la désagrégation dedonnées spatiales pour accéder à l’échelle du parcellaire, etc… Le développement de chaînesde traitement de données satellitaires (IRT Landsat) sera également évoqué ici. Les liens avecle pôle de données et de services ‘Surfaces Continentales’ THEIA - en particulier les Centresd’Expertise ‘Evapotranspiration‘ et ‘Occupation des Sols’ - seront discutés.La valorisation de l’ensemble de ces travaux afin d’accéder au bilan hydrique fin à l’échelle dela parcelle agricole et d’optimiser la gestion de la ressource en eau se heurte encore à uneabsence de données spatiales adaptées. Celles-ci sont attendues de la mission infrarougethermique (IRT) combinant la haute résolution spatiale (la cinquantaine de mètres) et unefréquence de revisite élevée (de 1 à 3 jours) en cours d’étude dans le cadre d’un partenariatCNES - ISRO avec l’Inde. Le TOSCA soutient très activement un ensemble d’activités spécifiquesorientées sur la mesure de la température de surface avec pour objectif de consolider lesspécifications de la mission (résolution, heure de passage, orbite, etc…) et de préciser laprécision attendue sur les produits finaux.