Potentiel impact des phytoestrogènes dans les poussées de lupus, introduction de l’étude ISOLED

Abstract

Une maladie auto-immune est une pathologie au cours de laquelle le système immunitaire s’attaque à un ou plusieurs constituants de l’organisme. Elle se déclare suite à la rencontre d’un terrain génétique favorable et de facteurs environnementaux prédisposant à la maladie. Le lupus systémique, ou lupus érythémateux aigu disséminé, est une maladie auto-immune systémique, se manifestant par des périodes de poussée entrecoupées de périodes de rémissions, et dont l’expression clinique la plus connue du lupus est l’érythème facial en « masque de loup ». Sur le plan biologique, cette pathologie est caractérisée par la présence de multiples auto-anticorps dont les anticorps anti-ADN natif sécrétés par les lymphocytes B auto-réactifs. On retrouve cette pathologie principalement chez les jeunes femmes en âge de procréer, avec en moyenne un sex-ratio de 9 femmes pour 1 homme. Cette prédominance féminine s’explique par le fait que les œstrogènes font partie des facteurs environnementaux favorisant l’apparition et le développement du lupus. Les phytoestrogènes sont des molécules provenant du monde végétal, dont la structure ressemble aux œstrogènes endogènes et possédant une activité œstrogène-like. Ces phytoestrogènes sont retrouvés principalement dans le soja, dans les trèfles ou la luzerne, ainsi que dans les graines de lin et de sésame. Ce soja est un composé relativement présent dans notre alimentation, en effet il entre dans la composition de la majorité des produits transformés. Suite à ce constat, le Pr. Viallard et son équipe ont mené une étude, ISOLED, auprès de patientes souffrant de lupus, et d’autres maladies auto-immunes, certaines spécifiques d’organes, afin de rechercher un potentiel impact de la consommation de phytoestrogènes sur les déclarations de lupus ou de poussées lupiques. Cette thèse est, avant tout, un recueil bibliographique qui a pour objectif de rassembler nos connaissances actuelles, avant l’étude pilote ISOLED, sur le lupus et son environnement.