Validation des choix de conception pour un histogramme bio-inspiré destiné à accompagner une pratique partagée de propreté énergétique sur le lieu de travail

Abstract

Face aux défis présentés par le changement climatique, de nombreuses interfaces présentant un retour d’information sur les ressources énergétiques disponibles, consommées ou économisées ont été proposées dans le but d’accompagner un changement de comportement vers un comportement davantage en accord avec l’environnement dans le domaine de l’IHM durable. Si, dans ce but, des systèmes bio-inspirés ont été proposés, peu se présentent sous forme tangibles ou d’histogrammes. Ceci, malgré les résultats encourageants, autant en termes de prise de conscience de la consommation énergétique que de connexion émotionnelle développée avec le système, des interfaces artistiques visant l’engagement dans un comportement environnemental. Dans le but de concevoir un système permettant d’accompagner les utilisateurs dans une pratique partagée de décalage de la demande énergétique, nous présentons les résultats des premières étapes de notre démarche. Cet article se concentre sur la validation de choix de conception en amont du cycle de conception et de développement, avant d’engager du temps et des frais de conception et de développement de prototypes physiques ; l’étude du changement de comportement est hors périmètre du travail présenté. Ainsi, les résultats présentés concernent l’efficacité et l’UX de maquettes statiques et animées d’interfaces d’éco-prévisions et à éco-feedback sous forme d’histogrammes bio-inspirés. Les résultats indiquent que l’efficacité d’un histogramme bio-inspiré par rapport à un histogramme classique est moindre. La seconde étude montre qu’une partie de cette perte d’efficacité peut être résolue par la contextualisation des données. Également, sans être significatif, la métaphore de la plante à feuilles se révèle plus efficace et plus esthétique qu’une métaphore plus proche d’un histogramme classique inspirée du bambou. Nous concluons que la métaphore de la plante à feuilles peut être utilisée pour une interface d’éco-prévisions et à éco-feedback sous forme d’histogramme visant à décaler la demande énergétique des appareils pouvant fonctionner sur batterie.