Reconnaissance des agglomérations ouvertes précoces du sud-ouest de l'Europe celtique : confrontation des données géophysiques et archéologiques

Abstract

Cette thèse présente une confrontation entre données archéologiques et géophysiques acquises sur cinq sites reconnus dans le Sud-Ouest comme de probables agglomérations ouvertes qui se développent dès le IIIe s. av. J.-C. : Lacoste (Gironde), La Peyrouse (Dordogne), Eymet (Dordogne), Eysses (Lot-et-Garonne) et Le Mas-d’Agenais (Lot-et-Garonne). Encore largement méconnus, ces habitats groupés précoces étaient documentés de façon partielle, ce qui ne permettait pas d’appréhender leur emprise globale et leur organisation interne. Les sites du corpus, attestés sur de grandes superficies, ont donc fait l’objet, pour chacun, d’une approche extensive en prospection géophysique. Les résultats ont ensuite été confrontés à des vérifications archéologiques, déjà disponibles ou nouvellement acquises dans le cadre de cette thèse de doctorat. Ces travaux s’intègrent dans le projet Région Nouvelle-Aquitaine RAPSODIE (porté par Eneko Hiriart en partenariat avec Vivien Mathé) qui constitue une première approche intégrée sur cette catégorie d’habitats laténiens, à l’échelle de la basse vallée de la Dordogne et de la Garonne. La reconnaissance de ces agglomérations précoces permet alors d'initier des réflexions sur leur morphologie et de les comparer à d'autres sites connus. Ces agglomérations ouvertes, à vocation artisanales et commerciales, apparaissent de manière concomitante aux marges orientales et occidentales de l’Europe celtique dès le IIIe s. av. J. –C. Au même titre que l’Europe centrale, le Sud-Ouest est donc une zone-clé pour étudier la forme et les modalités de création des premières agglomérations laténiennes d’Europe celtique.