Révision de la sous-espèce Equus caballus gallicus. Contribution du Cheval à la connaissance des paléoenvironnements

Abstract

L'examen des ossements de Chevaux récoltés par J. Combier à Solutré a amené F. Prat et l'auteur précité à soupçonner l'existence de deux types de chevaux au Würm récent : Equus caballus gallicus associé aux industries aurignaciennes et périgordiennes (24/23 ka BP) et Equus caballus arcelini, plus petit, contemporain des industries magdaléniennes (12,5 ka BP) (article en cours de publication).<br />Notre étude confirme leur hypothèse et montre la présence du premier à Camiac (Gironde, 35 ka BP) et à Jaurens (Corrèze, 30 ka BP), du second dans le Magdalénien de La Madeleine (Dordogne, 16-15 ka BP).<br />Quoique largement répandu sous presque toutes les latitudes, le Cheval est considéré comme appartenant au « Groupe de Milieu Ouvert Non Arctique » (GMONA). Le calcul du taux de représentation d'une espèce au sein d'une association est indispensable lorsqu'on veut connaître la signification climatique de celle-ci. Lorsqu'il domine, le Cheval caractérise un milieu de steppe sèche à Composées (Cichoriées en particulier) où les hygrophiles sont absentes (Combe-Grenal par exemple, début de la première moitié du stade isotopique 3). Le développement des Bovinae (Bos et Bison) va de pair avec celui des Cypéracées (Combe-Grenal par exemple, fin de la première moitié du stade isotopique 3) ; la prédominance du Bœuf primitif (Bos primigenius) au sein du Groupe de Milieu Ouvert Non Arctique indiquant une certaine augmentation de l'humidité (La Ferrassie, fin stade isotopique 3).<br />La détermination des paléomilieux et d'une tendance climatique impose de considérer la composition des groupes et, en leur sein, la représentation de chaque espèce.