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hal.structure.identifierLes Afriques dans le monde [LAM]
hal.structure.identifierSciences Po Bordeaux - Institut d'études politiques de Bordeaux [IEP Bordeaux]
hal.structure.identifierUniversité de Bordeaux [UB]
dc.contributor.authorAUQUE-PALLEZ, Ysé
hal.structure.identifierCentre Jacques Berque [CJB]
dc.contributor.authorDELMAS, Adrien
dc.date.conference2022-11-18
dc.description.abstractAu sortir de son indépendance le 7 avril 1956, le Maroc adopta une politique étrangère ambivalente, qui augurait cependant d’une diplomatie panafricaine marquée par le soutien à la lutte contre le colonialisme et la construction de l’unité africaine. Tentant à la fois de ménager l’ancienne puissance coloniale française avec qui elle avait négocié « l’indépendance dans l’interdépendance », il se tourna en même temps vers le « panafricanisme révolutionnaire » et le mouvement des pays non-alignés. Ce « tournant africain » du Maroc se cristallisa par exemple avec l’envoi d’un contingent dans le cadre de l’opération militaire des Nations-Unies en juillet 1960 et l’accueil de Patrice Lumumba le 5 août 1960, ou encore avec la création à partir de janvier 1961, du Groupe de Casablanca, incarnation de « l’Afrique révolutionnaire » qui souhaitait « lutter contre le colonialismesous toutes ses formes » et réunissait Gamal Abdel Nasser, Sékou Touré, Modibo Keita ou encore Kwame Nkrumah. À la mort de Mohammed V quelques semaines plus tard, et en dépit d’un rapprochement avec le Groupe « modéré » de Monrovia, Hassan II créa, en juin 1961, le ministère des affaires africaines avec à sa tête le docteur Abdelkrim Khatib, l’ancien chef de l’Armée de Libération Nationale (ALN) marocaine. L’État marocain a ainsi porté assistance aux mouvements de libération nationale d’Afrique lusophone et australe, sur les plans politique, financier, militaire. Sur le plan diplomatique, son rôle fut marquant au sein de Comité de Coordination pour la libération de l’Afrique au sein de l’OUA, créé en 1963, ou encore au sein du Groupe Africain de l’ONU. C’est dans ce cadre que de nombreux combattants de la libération nationale, dont certains deviendraient des chefs d’État, furent reçus plus ou moins officiellement à Rabat, avant d’y élire domicile pour certains, ou de s’entraîner dans des campements militaires dans la région de l’Oriental. C’est le cas de Marcelino Dos Santos, futur dirigeant du Front de libération du Mozambique (FRELIMO), d’Amilcal Cabral du Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et des Îles du Cap-Vert (PAIGC), de Luis Jose De Almeida, Agostinho Neto et Mario de Andrade du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), de Nelson Mandela, Robert Resha et Oliver Tambo du Congrès national africain (ANC), mais aussi des personnalités de Sao-Tomé et Principe, de Zambie, du Botswana, etc. Ils rencontrèrent des membres de Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), de Union nationale des forces populaires (UNFP), notamment Mehdi Ben Barka qui participerait au projet de la Tricontinentale à partir de 1963. Avec l’indépendance de son voisin algérien en 1962 avec qui les conflits territoriaux s’amplifient, le chapitre de la diplomatie panafricaine révolutionnaire du Maroc semble progressivement se fermer à partir de 1963, au profit d’une réorientation des mouvements indépendantistes d’Afrique subsaharienne vers l’Algérie.Quelles furent les circulations des militants indépendantistes et panafricanistes d’Afrique subsaharienne au Maroc ? Comment ces circulations entre Etats africains récemment indépendants ont-elles basculé de la clandestinité à la diplomatie officielle ? Cettecommunication tentera d’apporter des éléments de réponse en mobilisant indistinctement archives publiques françaises et marocaines (notamment La Courneuve, 24QO, 49QONT et 1089INVA), archives privées africaines, et entretiens avec des témoins directs et des membres de l’entourage d’acteurs ayant joué un rôle dans cette histoire.
dc.language.isofr
dc.titleLe Maroc et l’Afrique : des circulations clandestines à la diplomatie officielle (1955-1965)
dc.typeCommunication dans un congrès
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société
bordeaux.countryFR
bordeaux.conference.cityNantes
bordeaux.peerReviewedoui
hal.identifierhal-04029125
hal.version1
hal.invitednon
hal.proceedingsnon
hal.conference.organizerCRHIA (Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique) - Nantes Université
hal.popularnon
hal.audienceInternationale
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//hal-04029125v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Le%20Maroc%20et%20l%E2%80%99Afrique%20:%20des%20circulations%20clandestines%20%C3%A0%20la%20diplomatie%20officielle%20(1955-1965)&rft.atitle=Le%20Maroc%20et%20l%E2%80%99Afrique%20:%20des%20circulations%20clandestines%20%C3%A0%20la%20diplomatie%20officielle%20(1955-1965)&rft.au=AUQUE-PALLEZ,%20Ys%C3%A9&DELMAS,%20Adrien&rft.genre=unknown


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