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dc.contributor.advisorBouton, Christophe
dc.contributor.authorBORDES, Judith
dc.contributor.otherBouton, Christophe
dc.contributor.otherAgard, Olivier
dc.contributor.otherBerner, Christian
dc.contributor.otherLavelle, Patricia
dc.date2022-06-24
dc.date.accessioned2023-02-15T20:05:03Z
dc.date.available2023-02-15T20:05:03Z
dc.identifier.urihttps://scd.u-bordeaux-montaigne.fr/these/acces_reserve.php
dc.identifier.urihttps://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/171968
dc.identifier.nnt2022BOR30008
dc.description.abstractLe point de départ de cette thèse de doctorat est le constat de la récurrence, dans la modernité, de discours littéraires et philosophiques faisant de l’ennui un mal d’époque, mais aussi le fait que cette récurrence s’exprime à la même période dans les œuvres de deux philosophes que tout semble opposer : Walter Benjamin et Martin Heidegger. Comment expliquer la prégnance de l’expérience négative d’un allongement du temps à une époque le plus souvent considérée comme dynamique et vectrice de progrès ? Pour instruire cette question, ce travail mêle différentes approches. Tout d’abord, il porte son attention sur l’évolution du thème de l’ennui au cours de l’histoire des modernités, en s’appuyant sur des sources à la fois philosophiques et littéraires, et au premier chef sur les travaux de Benjamin. Il envisage d’une manière critique les différentes descriptions de la modernité où figure le thème de l’ennui, afin d’éviter d’ériger les proclamations des écrivains et des philosophes en vérités valant pour l’ensemble de la population. Il s’applique également à élaborer un concept à même de désigner un affect vécu collectivement et répondant à des déterminations sociales et historiques : celui d’ambiance, inspiré du concept heideggerien de Stimmung. Riche de ces différents apports, cette recherche remet en cause l’idée d’une simple recrudescence de l’ennui dans la modernité. En s’appuyant sur la conception benjaminienne de l’expérience, elle établit que le changement du cours de l’expérience a impliqué une mutation de l’ennui. L’ennui rêveur et nostalgique cher à la tradition romantique se raréfie, tandis qu’un ennui persistant et stérile s’impose. Il a plusieurs caractéristiques. En premier lieu, il représente une forme d’impatience liée à l’habitude d’un rythme de vie rapide. Il est alors corrélatif du changement de l’expérience du temps dans la modernité, désormais compris le plus souvent comme une ressource à employer. Si l’ennui est ici pénible, c’est dans la mesure où l’absence d’activité est vécue comme le gâchis d’un temps qui aurait pu être rentable. En second lieu, l’ennui apparaît comme le corrélat d’un changement du régime d’attention. Les nouvelles conditions de vie appellent une attention constante, notamment dans l’espace de la grande ville ou au sein du travail salarié, qu’il soit celui des ouvriers ou celui des employés. Or cette attention exacerbée peut avoir comme contrecoup un relâchement et une indifférence au monde, propices au développement de nouvelles formes de divertissement. Prendre l’ennui comme guide dans une enquête sur la modernité conduit donc à mettre au jour certaines dimensions négatives ou douloureuses des nouvelles modalités de l’expérience. Cette thèse vise donc à contribuer à une approche critique de la modernité à partir de l’étude d’une ambiance.
dc.description.abstractEnThe starting point of this doctoral thesis is the observation of the recurrence of literary and philosophical discourses making of boredom an epochal disease in modernity. It is also based on the fact that this recurrence is expressed at the same time in the works of two apparently opposed philosophers: Walter Benjamin and Martin Heidegger. How can we explain the prevalence of the negative experience of a lengthening of time in an era most often considered as dynamic and vector of progress? In order to answer this question, this work combines different approaches. First of all, it focuses on the evolution of the theme of boredom in the history of modernity, drawing on both philosophical and literary sources, and primarily on the work of Benjamin. It critically considers the various descriptions of modernity in which the theme of boredom appears, in order to avoid setting up the proclamations of writers and philosophers as valid for the whole population. It also tries to elaborate a concept able to designate an affect lived collectively and responding to social and historical determinations: that of atmosphere, inspired by the Heideggerian concept of Stimmung. On this basis, this research questions the idea of a simple recrudescence of boredom in modernity. Based on Benjamin's conception of experience, it establishes that the change in the course of experience has involved a mutation of boredom. The dreamy and nostalgic boredom of the Romantic tradition is becoming rarer, while a persistent and sterile boredom is imposing itself. It has several characteristics. First, it represents a form of impatience linked to the habit of a fast pace of life. It is then correlative of the change in the experience of time in modernity, now understood more as a resource which can be spoiled. If boredom is painful here, it is insofar as the absence of activity is experienced as a waste of time that could have been profitable. Secondly, boredom appears as the correlate of a change in the attention regime. The new conditions of life call for constant attention, especially in the space of the big city or within the salaried job. But this exacerbated attention can have a bored and indifferent attitude as a counterpart, which gives rise to new forms of entertainment. Taking boredom as a guide in an investigation of modernity thus leads to the uncovering of certain negative or painful dimensions of the new modalities of experience. This thesis therefore aims to combine a critical approach of modernity and the conceptual analysis of a special atmosphere.
dc.language.isofr
dc.subjectEnnui
dc.subjectModernité
dc.subjectMélancolie
dc.subjectSpleen
dc.subjectAmbiance
dc.subjectExpérience
dc.subjectStimmung
dc.subjectBenjamin
dc.subjectHeidegger
dc.subjectKracauer
dc.subject.enBoredom
dc.subject.enModernity
dc.subject.enMelancholy
dc.subject.enSpleen
dc.subject.enAtmosphere
dc.subject.enExperience
dc.subject.enStimmung
dc.subject.enBenjamin
dc.subject.enHeidegger
dc.subject.enKracauer
dc.titleMalaise dans la modernité : penser l’ennui avec Benjamin et Heidegger
dc.title.enModernity and its discontents : thinking boredom with Benjamin and Heidegger
dc.typeThèses de doctorat
dc.contributor.jurypresidentBégout, Bruce
bordeaux.hal.laboratoriesSciences, Philosophie, Humanités (Bordeaux)
bordeaux.institutionUniversité Bordeaux Montaigne
bordeaux.type.institutionBordeaux 3
bordeaux.thesis.disciplinePhilosophie
bordeaux.ecole.doctoraleÉcole doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
star.origin.linkhttps://www.theses.fr/2022BOR30008
dc.contributor.rapporteurAgard, Olivier
dc.contributor.rapporteurBerner, Christian
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Malaise%20dans%20la%20modernit%C3%A9%20:%20penser%20l%E2%80%99ennui%20avec%20Benjamin%20et%20Heidegger&rft.atitle=Malaise%20dans%20la%20modernit%C3%A9%20:%20penser%20l%E2%80%99ennui%20avec%20Benjamin%20et%20Heidegger&rft.au=BORDES,%20Judith&rft.genre=unknown


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