La primavera arabe» en Amérique Latine : contributions politiques et numériques des jeunes latino-américains.

Abstract

Amérique Latine et Moyen Orient, bien que des régions lointaines et divergentes, elles possèdent des liens de différents types qui les unissent depuis des années. Il est bien évident que, lors de la « primavera arabe », quelques conséquences ont eu lieu dans les usages et les appropriations des médias et médias numériques en Amérique Latine. Cet article propose une vision générale de la perception que les jeunes en Amérique Latine ont pu avoir, dégager et formaliser à travers différents outils médiatiques. Il s'agit de comprendre comment certains jeunes se sont révoltés dans leurs propres villes, créant des manifestations publiques (ou autres), appelant à la conscience de la liberté de la parole. Pour mener à bien cette recherche nous avons utilisé des méthodes de la cyberimmersion afin de recueillir des témoignages et répondre à un questionnaire sur les actions numériques que ces jeunes latino-américains (17-30 ans) ont réalisées lors du printemps arabe. 23 jeunes font partie de cette enquête sur les différents pays qui ont répondu au questionnaire (8 en Bolivie, 7 au Brésil, 6 au Chili). Nous avons pu réaliser 7 entretiens via Skype avec des personnes plus « impliquées » pendant la « primavera arabe ». Amérique Latine et Moyen Orient, bien des régions lointaines et divergentes, possèdent des liens de différents types qui les unissent depuis des années. A partir des années 2000, les deux latitudes se sont rapprochées de manière croissante, en raison de l'impulsion et des intérêts promus par les gouvernements latino-américains pour développer des coopérations entre les deux continents. Cette impulsion est aussi marquée par la diffusion des différentes émissions télévisées sur les pays arabes ainsi que des « telenovelas» (feuilletons) exportées vers les pays arabes. Cela se rapproche aussi de la migration arabe 1 sur différents pays de l'Amérique latine, comme c'est le cas pour le Brésil, l'Argentine, la Colombie et le Mexique. Il est bien évident que la « primavera arabe », a eu quelques conséquences dans les usages et les appropriations des médias et médias numériques en Amérique Latine.