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hal.structure.identifierDépartement Systèmes Réseaux, Cybersécurité et Droit du numérique [IMT Atlantique - SRCD]
dc.contributor.authorBERAUD, Philippe
hal.structure.identifierMédiation, Information, Communication, Art [MICA]
dc.contributor.authorCORMERAIS, Franck
dc.date.accessioned2021-06-29T13:35:00Z
dc.date.available2021-06-29T13:35:00Z
dc.date.issued2020-07
dc.identifier.issn2496-7858
dc.identifier.urihttps://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/83750
dc.description.abstractL’économie des plateformes se manifeste, sur le plan formel, par une déconstruction du modèle de l’entreprise traditionnelle. Les plateformes numériques apparaissent comme des organisations hybrides entre marchés et entreprises, remettant en cause les catégories instituées de la théorie économique. Elles s’affirment à la fois en rupture avec le modèle de l’entreprise du capitalisme managérial (Galbraith), caractérisé par sa structure hiérarchique et sa fonction d’intégration productive, et avec le modèle du marché comme système de régulation par les prix et d’allocation des ressources. Elles se confrontent également à la théorie néo-institutionnaliste, où la fonction discriminante de la firme à la Coase-Williamson conditionne la diminution des coûts de transaction. Le facteur principal de déconstruction de l’entreprise comme combinaison d’actifs productifs demeure la domination de l’économie financière sur l’économie réelle, avec pour incitation permanente la capacité à créer de la valeur actionnariale. A cet égard, la théorie de l’agence (Jensen et Meckling) rend bien compte de la nature et des formes d’organisation des plateformes, en formalisant l’approche financière de l’entreprise. Dans le prolongement de cette interprétation, le marché remplace l’institution dans l’économie de plateforme, substituant contractualisation, externalisation et contrôle à distance à l’entreprise qui internalise et combine les facteurs de production, avec un conflit de responsabilité vis-à-vis du travail, intégré dans un cas, et placé en-dehors des normes de l’organisation dans l’autre. Dès lors, l’économie de plateforme ouvre sur la domination d’une véritable économie tributaire vis-à-vis des différentes catégories d’utilisateurs et des États. Mais elle suscite également, en retour, des réflexions et expériences alternatives (Bauwens, Scholz, Casilli, Méda, Stiegler), articulées autour de l’instauration de principes contributifs et de la propriété commune des plateformes, des innovations et des instruments de l’économie numérique. L’économie de plateforme oscille ainsi entre appropriation de rentes et revendication d’un bien commun facteur de « création collective », au sens de François Perroux.
dc.description.abstractEnThe economics of platforms is formally manifested by a deconstruction of the traditional business model. Digital platforms appear as hybrid organizations between markets and companies, challenging the established categories of economic theory. They are asserting themselves both as a break with the corporate model of managerial capitalism (Galbraith), characterized by its hierarchical structure and its function of productive integration, and with the market model as a system of price regulation and resource allocation. They are also confronted with neo-institutionalist theory, where the discriminating function of the firm analyzed in the Coase-Williamson way conditions the reduction of transaction costs. The main factor in the deconstruction of the firm as a combination of productive assets remains the dominance of the financial economy over the real economy, with the permanent incentive being the ability to create shareholder value. In this respect, agency theory (Jensen and Meckling) captures well the nature and forms of organization of platforms, formalizing the financial approach to the firm. In line with this interpretation, the market replaces the institution in the platform economy, substituting contractualization, outsourcing and remote control for the firm that internalizes and combines the factors of production, with a conflict of responsibility towards work, integrated in one case, and placed outside the norms of the organization in the other. Consequently, the platform economy opens up to the domination of a rent based-economy in relation to different categories of users and States. But it also gives rise in return to alternative studies and experiences (Bauwens, Scholz, Casilli, Méda, Stiegler), based on the introduction of contributory principles and common ownership of the platforms, innovations and instruments of the digital economy. The platform economy thus oscillates between the appropriation of rents and the demand for a common good that is a factor of "collective creation", in the sense of François Perroux.
dc.language.isofr
dc.publisherClassiques Garnier
dc.titleL'économie des plateformes, entre rente et communs
dc.title.enThe economics of platforms, between rent and commons
dc.typeArticle de revue
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Economies et finances
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Sciences de l'information et de la communication
bordeaux.journalEtudes digitales
bordeaux.volume2019-2
bordeaux.hal.laboratoriesMédiation, Information, Communication, Art (MICA) - UR 4426*
bordeaux.issue8
bordeaux.institutionUniversité Bordeaux Montaigne
bordeaux.peerReviewedoui
hal.identifierhal-02886753
hal.version1
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//hal-02886753v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=L'%C3%A9conomie%20des%20plateformes,%20entre%20rente%20et%20communs&rft.atitle=L'%C3%A9conomie%20des%20plateformes,%20entre%20rente%20et%20communs&rft.jtitle=Etudes%20digitales&rft.date=2020-07&rft.volume=2019-2&rft.issue=8&rft.eissn=2496-7858&rft.issn=2496-7858&rft.au=BERAUD,%20Philippe&CORMERAIS,%20Franck&rft.genre=article


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