La paix de Dieu et la Trêve de Dieu du Liber Rubeus
BOUTOULLE, Frédéric
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux [LASCARBX]
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Langue
fr
Communication dans un congrès avec actes
Ce document a été publié dans
L’église et la société dans le diocèse de Dax aux XIe et XIIe siècles, Journée d’études sur le Livre Rouge de la cathédrale de Dax, 1er mai 2003, 2003-05-01, sine loco. 2004p. 47-72
Résumé
Le statut de paix présenté par le liber Rubeus prend place dans un renouveau du mouvement de la paix de Dieu à partir du deuxième tiers du XIIe siècle, particulièrement sensible dans le Sud de la France. C’est dans la ...Lire la suite >
Le statut de paix présenté par le liber Rubeus prend place dans un renouveau du mouvement de la paix de Dieu à partir du deuxième tiers du XIIe siècle, particulièrement sensible dans le Sud de la France. C’est dans la seconde moitié du Xe siècle que des évêques ont organisé les premières assemblées de paix pour réfréner la violence des seigneuries banales en plein épanouissement en faisant jurer à leurs participants de ne pas attaquer les inermes (clercs, paysans et marchands). Malgré la multiplication des assemblées dans le sud de la France, où s’élabore la notion de Trêve de Dieu dans la décennie 1020, la Gascogne n’a été qu’effleurée par la première phase du mouvement, celui-ci ne touchant que le Bordelais. La paix de Dax et la paix contemporaine d’Auch marquent donc l’arrivée en Gascogne de la paix de Dieu. La présentation de la paix du Liber Rubeus suit trois axes, sa datation, sa filiation, et la place du Bordelais, puisqu’elle présente des références explicites aux mesures du diocèse de Bordeaux. La texte n’étant pas daté, ce n’est que par des éléments externes que l’on peut tenter cerner le moment où il fut rédigé : cette paix peut être mise en relation avec une assemblée tenue à Mimizan, dans le diocèse de Bordeaux, évoquée par une lettre de Geoffroy de Loroux, archevêque de Bordeaux en 1149, devant laquelle le vicomte de Gabarret eut à répondre du siège de Dax. Les dispositions qu’elle instaure la distingue assez nettement des paix de Xe-XIe siècles. En plus des prescriptions habituelles sur la protection des inermes, de leurs biens, des lieux consacrés (églises et cimetières), la paix de Dax présente des dispositions nouvelles, comme la levée d’un impôt de paix par les ordres militaires, ou encore la mise en place de milices de paix qui, sous la conduite des évêques, devaient se porter contre les violateurs de la Paix et de la Trêve. De telles dispositions se rencontrant dans des paix contemporaines (Narbonne, entre1121 et 1149, Auch, peu après 1139…), on peut tenter de cerner les influences qui ont guidé les initiateurs de cette paix.< Réduire
Mots clés en anglais
Paix de Dieu
trêve de Dieu
violence
Gascogne
commune diocésaine
impôt de paix
Templiers
Hospitaliers
Origine
Importé de halUnités de recherche