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dc.contributor.advisorRoddaz, Jean-Michel
dc.contributor.authorFORICHON, Sylvain
dc.contributor.otherRoddaz, Jean-Michel
dc.contributor.otherThuillier, Jean-Paul
dc.contributor.otherFayol, Michel
dc.contributor.otherBaudry, Patrick
dc.contributor.otherNelis-Clément, Jocelyne
dc.date2015-01-07
dc.identifier.urihttp://scd.u-bordeaux-montaigne.fr/these/acces_reserve.php
dc.identifier.nnt2015BOR30004
dc.description.abstractLa passion des Romains pour les jeux du cirque, et surtout pour les courses de chars, apparaît comme un topos dans la littérature ancienne. Si les auteurs anciens ont maintes fois évoqué l’état d’excitation du public, les jugements moraux et les stéréotypes l’emportent sur toute tentative d’analyse et très peu d’amateurs de courses ont laissé de témoignage, comme la première partie de cette thèse le met en évidence. Il nous a donc fallu dépasser ces préjugés afin d’expliquer les raisons d’un tel engouement. La confrontation des données issues des sources textuelles aux résultats de travaux récents en psychologie des émotions et en sociologie du sport nous a permis de démontrer, dans la seconde partie, le lien entre la passion des jeux et les émotions provoquées par ces spectacles. En effet, cette passion se nourrissait largement des émotions intenses éprouvées par les spectateurs, elles-mêmes conséquence d’un phénomène d’hyperstimulation sensorielle auquel ils étaient soumis depuis leur arrivée aux abords du bâtiment jusqu’à la fin des jeux. Cet engouement pour les ludi circenses avait donc des causes intrinsèques aux spectacles. Face à ce constat et à l’intérêt croissant du pouvoir pour les circenses dès la fin de la République, la troisième partie de cette thèse examine la question de l’instrumentalisation de ces jeux à des fins politiques. Si des chefs d’armées, comme Pompée ou Jules César, comprirent tout le bénéfice qu’ils pouvaient en retirer en terme de popularité et si, à partir d’Auguste, les circenses font partie intégrante de la politique impériale, il serait néanmoins erroné de percevoir les spectateurs du cirque comme une foule manipulée par le pouvoir. Ils jouissaient en ce lieu d’une autorité considérable, non seulement sur le déroulement des jeux, mais aussi à l’égard de l’empereur, à tel point que le rapport de force avec ce dernier pouvait même éventuellement s’inverser. Le cirque a été en effet parfois le cadre de manifestations d’hostilité de la foule à l’encontre de l’empereur ou de ses proches et dans la plupart des cas les manifestants ont obtenu gain de cause. La clémence du prince semble donc avoir été l’usage en ce lieu. Cependant, il convient de ne pas réduire les acteurs de ces mouvements de protestation à la plèbe. Ces manifestations étaient vraisemblablement souvent orchestrées et soigneusement préparées à l’avance, or il nous est apparu que seuls des membres de l’ordre sénatorial ou équestre avaient les moyens humains et logistiques d’y parvenir.
dc.description.abstractEnPassion for Roman circus games, and especially for chariot races, appears as a topos in ancient literature. Even if ancient authors frequently evoke the excitement of the audience, this excitement often attracts moral condemnations and stereotypes rather than critical analysis and there are very few testimonies coming from chariot races enthusiasts, as it may be noted in the first part of the thesis. This study aims to overcome these prejudices in order to explain the reasons for such an enthusiasm. In the second part, after confronting data coming from textual sources with what recent works in psychology of emotion and sociology of sport can teach us, we demonstrate the link between passion for the games and the emotions provoked by those spectacles. This passion, indeed, was mainly entertained by the intensity of the emotions, resulting themselves from the sensory overload which the spectators experienced, from the moment they were reaching the circus to the end of the games. This passion may be due to factors intrinsic to the show. Considering this aspect as well as the growing interest of the power for circenses at the end of the Republic, the third part examines the exploitation of the games for political purposes. Even if army leaders, such as Pompey and Caesar, well understood all the benefits they could derive in terms of popularity, and even if the circenses started to be, from Augustus on, an integral part of imperial policy, it would be a mistake to see the spectators simply as a crowd manipulated by political power. It appears that the spectators enjoyed considerable authority over this place, not only in relation to the conduct of the games, but also even in relation to the emperor, insomuch as the power struggle between the emperor and his subjects could sometimes be reversed. On several occasions, indeed, the circus was the scene of the crowd’s hostility against the emperor or his relatives, and in many such cases, the demonstrators were successful. It seems that it was customary for the emperor to show clemency within the circus. However, it is important not to generalise about the participants of protests and not to consider them simply as a plebeian mob. Such protests were in all likelihood often carefully orchestrated and planned in advance; it seems clear that only members of the senatorial or equestrian orders had the human resources and logistical capacity to achieve that.
dc.language.isofr
dc.subjectRome ancienne
dc.subjectCirque romain
dc.subjectSpectateurs
dc.subjectCourse de chars
dc.subjectEmpereur romain
dc.subjectPlèbe
dc.subjectComportement collectif
dc.subjectManifestation politique
dc.subjectPassion
dc.subjectÉmotion
dc.subject.enAncient Rome
dc.subject.enRoman Circus
dc.subject.enSpectators
dc.subject.enChariot Races
dc.subject.enRoman Emperor
dc.subject.enPlebs
dc.subject.enCollective behavior
dc.subject.enPolitical Demonstration
dc.subject.enPassion
dc.subject.enEmotion
dc.titleLes spectateurs du cirque à Rome (du Ier siècle a.C. au VIe siècle p.C.) : passion, émotions et politique
dc.title.enSpectators in the Roman circus from the 1st century BC to the 6th century AD : passion, emotions and politics
dc.typeThèses de doctorat
dc.contributor.jurypresidentRoyo, Manuel
bordeaux.hal.laboratoriesAusonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge (Pessac, Gironde)
bordeaux.type.institutionBordeaux 3
bordeaux.thesis.disciplineHistoire, langues, littérature anciennes
bordeaux.ecole.doctoraleÉcole doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
star.origin.linkhttps://www.theses.fr/2015BOR30004
dc.contributor.rapporteurThuillier, Jean-Paul
dc.contributor.rapporteurFayol, Michel
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Les%20spectateurs%20du%20cirque%20%C3%A0%20Rome%20(du%20Ier%20si%C3%A8cle%20a.C.%20au%20VIe%20si%C3%A8cle%20p.C.)%20:%20passion,%20%C3%A9motions%20et%20politique&rft.atitle=Les%20spectateurs%20du%20cirque%20%C3%A0%20Rome%20(du%20Ier%20si%C3%A8cle%20a.C.%20au%20VIe%20si%C3%A8cle%20p.C.)%20:%20passion,%20%C3%A9motions%20et%20politique&rft.au=FORICHON,%20Sylvain&rft.genre=unknown


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