Figures de l'oubli : images artistiques et fabrique de la mémoire publique, du quinzième siècle à nos jours
Idioma
fr
Thèses de doctorat
Fecha de defensa
2015-11-25Especialidad
Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Escuela doctoral
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Resumen
Notre époque connaît-elle véritablement une surenchère mémorielle ? L'idée d'une perte nous serait en tout cas devenue presque insupportable. En sciences humaines, de nombreux travaux ont été consacrés à la mémoire (Halbwachs, ...Leer más >
Notre époque connaît-elle véritablement une surenchère mémorielle ? L'idée d'une perte nous serait en tout cas devenue presque insupportable. En sciences humaines, de nombreux travaux ont été consacrés à la mémoire (Halbwachs, Le Goff, Yates…). Ces vingt dernières années pourtant, l'oubli a préoccupé les artistes (Pascal Convert ou Anne et Patrick Poirier), et les intellectuels (Augé, Todorov, Ricoeur). À la Renaissance déjà, le peintre et biographe Giorgio Vasari prétendait lutter contre cette « seconde mort » que serait l'oubli. En partant de la notion renaissante de renommée, de ses liens avec l'histoire, nous aimerions faire la généalogie de cet oubli « négateur », empêcheur d'une juste mémoire, à partir de plusieurs images, de plusieurs figures de l'oubli. En effet, il convient d'une part d'analyser des « formes de l'oubli », et d'autre part d'examiner la façon dont les artistes ont pu donner une « figure » à l'oubli. C'est donc un travail sur l'image de la mémoire publique que nous proposons (à condition que nous regroupions sous ce même terme images matérielles et images produites par le discours). Comment l'oubli peut-il être perçu tour à tour comme un lieu, un personnage, un processus? Quels sont ses liens avec l'entreprise historiographique? Pour répondre à de telles questions, il est nécessaire d'examiner les intrications entre histoire et mémoire, historiens et œuvres d'art, artistes et discours légitimant la pratique de ces derniers. Selon notre thèse, la mémoire publique, loin de connaître un excès, serait entrée au contraire dans un important, et croissant, déficit.< Leer menos
Resumen en inglés
Does our time truly know a memorial bidding? The idea of a loss would become almost unbearable to us. Many humanities studies have been devoted to memory (Halbwachs, Le Goff, Yates ...). For the last twenty years, however, ...Leer más >
Does our time truly know a memorial bidding? The idea of a loss would become almost unbearable to us. Many humanities studies have been devoted to memory (Halbwachs, Le Goff, Yates ...). For the last twenty years, however, oblivion has preoccupied artists (Pascal Convert or Anne and Patrick Poirier) and intellectuals (Augé, Todorov, Ricoeur). During the Renaissance already, the artist and biographer Giorgio Vasari claimed to fight against this "second death" that oblivion would represent. Starting from the re-emerging notion of glory,, from its links with history, we intend to draw a genealogy of this "contrarian" oblivion which prevents a just memory, using several images, several figures of oblivion. Indeed, we should firstly analyze "forms of oblivion", and then examine how artists have given a "figure" to oblivion. It is then a study on the image of public memory that we offer (provided that we include in the same term material images and pictures of the speech). How does oblivion can be perceived in turn as a place, a character, a process? What is its connection with the historiographical undertaking? In order to answer such questions, we need to examine the intricacies between history and memory, historians and works of art, artists and speeches that legitimize their practice. According to our work, public memory, far from knowing an excess, has known a large deficit instead.< Leer menos
Palabras clave
Figure
Oubli
Mémoire
Art
Formes
Palabras clave en inglés
Figure
Public memory
Oblivion
Art
Forms
Orígen
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