« Si d'argile se souvient l'homme ». Résonances de la préhistoire dans la littérature et les arts plastiques (1894-2019) : domaines français, espagnol, anglais et américains
Idioma
fr
Thèses de doctorat
Fecha de defensa
2020-10-23Especialidad
Littératures française, francophones et comparée
Escuela doctoral
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Resumen
En 1894, l’écrivaine espagnole Emilia Pardo Bazán descend dans la grotte d’Altamira pour aller voir de ses propres yeux les peintures pariétales qu’elle contient, et en rapporter un témoignage littéraire – alors que la ...Leer más >
En 1894, l’écrivaine espagnole Emilia Pardo Bazán descend dans la grotte d’Altamira pour aller voir de ses propres yeux les peintures pariétales qu’elle contient, et en rapporter un témoignage littéraire – alors que la communauté scientifique internationale ne les reconnaît pas encore. Au fil du XXe siècle, et surtout après la découverte de Lascaux en 1940, tout un cortège d’écrivains et d’artistes lui emboîte le pas sans le savoir, s’engouffre sous terre et s’affilie à la préhistoire, de Joan Miró et Georges Bataille à Hubert Duprat ou Clayton Eshleman. En confrontant de nombreux vestiges préhistoriques (« arts » pariétal et mobilier, gravures rupestres, mégalithes) du Paléolithique, Mésolithique et Néolithique, à un vaste corpus d’œuvres qui leur répondent en littérature (romans, poèmes, essais) et dans les arts plastiques (peintures, sculptures, installations, performances), on cherche à voir comment la préhistoire est entrée, à titre individuel et collectif, dans l’œil, le cœur et l’esprit des créateurs et, plus généralement, comment elle a intégré le « musée imaginaire » occidental. Nous émettons l’hypothèse que la découverte de formes d’« arts » préhistoriques a grandement contribué à l’affection générale pour la préhistoire, qui a donc gagné la mémoire collective occidentale au moins autant par l’approche esthétique que scientifique. On s’intéresse à la dialectique entre apprivoisement culturel et perturbations du savoir, induits par la révélation préhistorique. Le premier mouvement de reconnaissance se double ainsi de dispositifs artistiques de défamiliarisation, à même de restituer l’étrangeté préhistorique. Ce travail se demande enfin comment les œuvres, depuis leurs moyens plastiques et littéraires, nourrissent un questionnement anthropologique sur le devenir-humain.< Leer menos
Resumen en inglés
In 1894, the Spanish writer Emilia Pardo Bazán visited the Altamira cave to see with her own eyes the parietal paintings it contains and brought back a literary testimony from underground, at a time when the international ...Leer más >
In 1894, the Spanish writer Emilia Pardo Bazán visited the Altamira cave to see with her own eyes the parietal paintings it contains and brought back a literary testimony from underground, at a time when the international scientific community did not even recognize this type of paintings. Throughout the 20th century, and especially after the discovery of Lascaux in 1940, a great variety of writers and artists, such as Joan Miró, Georges Bataille, Hubert Duprat or Clayton Eshleman, unknowingly followed her path, explored what lay underneath their feet and thus became familiar with prehistory. By confronting numerous prehistoric vestiges (parietal “arts”, artefacts, rock engravings or megaliths) from the Paleolithic, Mesolithic and Neolithic periods, with a vast body of works that respond to them in literature (novels, poems, essays) and in visual arts (paintings, sculptures, installations, performances), we attempted to see how prehistory has progressively occupied a privileged position in the hearts and minds of creators and, to a larger extent, how it has become a part of the Western “Imaginary museum”. We assume that the discovery of prehistoric “art” forms has greatly contributed to the general attachment to prehistory, which has thus become part of Western collective memory at least as much through its aesthetic as through its scientific approach. We dealt with the dialectic between cultural domestication and disruption of knowledge induced by prehistoric revelation. The first movement of recognition is also combined with artistic devices of defamiliarization, capable of revealing prehistoric strangeness. Finally, this thesis questions how the works, thanks to their plastic and literary means, nourish an anthropological research on human-becoming.< Leer menos
Palabras clave
Préhistoire
Art préhistorique
Anthropologie
Grotte
Miquel Barceló
Clayton Eshleman
Carlos Fuentes
William Golding
Ana Mendieta
Jean-Loup Trassard
Palabras clave en inglés
Prehistory
Prehistoric art
Anthropology
Cave
Miquel Barceló
Clayton Eshleman
Carlos Fuentes
William Golding
Ana Mendieta
Jean-Loup Trassard
Orígen
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