L'abandon stratégique : la paysannerie angolaise sous la domination du MPLA
Langue
en
Thèses de doctorat
Date de soutenance
2020-12-04Spécialité
Science politique
École doctorale
École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)Résumé
Le passé colonial a longtemps servi comme guide pour le gouvernement angolais et sa vision de réimaginer les espaces futurs dans la périphérie. Cependant, une confluence d’influences historiques et d’intérêts politiques a ...Lire la suite >
Le passé colonial a longtemps servi comme guide pour le gouvernement angolais et sa vision de réimaginer les espaces futurs dans la périphérie. Cependant, une confluence d’influences historiques et d’intérêts politiques a entravé la revitalisation du secteur au détriment de la production agricole et des angolais ruraux. Avec le secteur agricole comme toile de fond, nous essayons de montrer comment le modèle illibéral de la reconstruction de l’état a profité de sa présence ‘socialiste’ prolongée dans l’économie rurale pour retarder le développement des initiatives économiques indépendantes, a privé la paysannerie des ressources publiques, et a investi significativement dans des parties segmentées où le contrôle des ressources reste dans les flux d’influence des élites. Cette stratégie a effectivement abandonné une grande partie des populations rurales, bien que le monopole sur le pouvoir de la distribution des ressources se soit affaibli avec l’arrivée des acteurs non-étatiques dans la campagne. Ce nouvel élément a permis le renforcement de la capacité de pouvoir d’agir (agency) endogène rural, exemplifié par la formation de Rede Terra et sa campagne nationale pour influencer la dernière loi de la terre. La domination via l’abandon s’avère une stratégie efficace pour imposer son autorité où elle est la plus faible. Cependant, une intention véritable de diversification économique exigerait une approche plus populaire. Il reste à savoir si le gouvernement est disposé à renoncer à sa stratégie de domination.< Réduire
Résumé en anglais
Angola’s colonial past has served as a symbolic lodestar for the government’s plans reimagining the future spaces of the countryside. However, a confluence of historical influences and partisan political aims has weighed ...Lire la suite >
Angola’s colonial past has served as a symbolic lodestar for the government’s plans reimagining the future spaces of the countryside. However, a confluence of historical influences and partisan political aims has weighed heavy on the plans behind revitalizing the sector to the detriment of agricultural production and rural Angolans alike. With the agricultural sector as its backdrop, we attempt to expose how the government’s illiberal peacebuilding model has intentionally used its prolonged ‘socialist’ presence in the rural economy to stunt private economic initiatives, deprived its peripheral populations of public resources, and only significantly invested in segmented areas where resource control remained within elite channels of influence. This strategy effectively abandoned large swathes of rural communities, though the monopoly hold on the power of resource distribution was broken down with the arrival of Non-State Actors in the countryside. The entrance of this new element allowed for the strengthening of the capacity of endogenous rural agency, exemplified by the formation of Rede Terra and its national campaign to influence the latest land law. Domination through abandon has proven an effective strategy of imposing its authority where it remains the weakest, though any real attempt at economic diversification would require a more popular approach. It remains to be seen whether the government is willing to renounce its strategy of domination.< Réduire
Mots clés
Angola
Économie politique
Espaces participatifs
Société civile
Question(s) agraire(s)
Développement rural
Mouvement social
Mots clés en anglais
Angola
Political economy
Participatory space(s)
Civil society
Agrarian issues
Rural development
Social movement
Origine
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