Étude exploratoire de l'intérêt des séquences de susceptibilité magnétique en IRM dans le bilan d'extension de l'endométriose pelvienne

Abstract

Objectif : Evaluer l’intérêt diagnostique d’une séquence de susceptibilité magnétique en IRM pour dépister les lésions d’endométriose pelvienne. Matériel et méthodes : Cette étude prospective, monocentrique, a été réalisée sur une population de 74 femmes adultes lors d’un bilan diagnostique ou pré-opératoire d’endométriose en IRM 3T au CHU de Bordeaux. Le protocole conventionnel de l’examen IRM comprenait des séquences pondérées T2, T1, T1 avec saturation du signal de la graisse et une séquence complémentaire de susceptibilité magnétique T2-star weighted angiography (SWAN). Les résultats de l’IRM ont été corrélées aux données chirurgicales à l’aide d’une grille de lecture détaillant les topographies des lésions d’endométriose. Résultats : Au cours du suivi, 10 patientes ont été traitées par voie coelioscopique. Les performances diagnostiques de l’examen IRM ont été améliorées par l’utilisation de la séquence SWAN comparativement au protocole d’examen conventionnel (Sensibilité=94% et Spécificité =73% lors du protocole complet contre Sensibilité=88% et Spécificité=69% lors du protocole conventionnel). 81% des lésions d’endométriose présentaient des pertes de signal sur la séquence SWAN en rapport avec un caractère hémorragique alors que seulement 52% des lésions présentaient des implants en hypersignal en pondération T1. La corrélation inter-observateur était excellente. Conclusion : La séquence de susceptibilité magnétique présente un intérêt pour améliorer les performances diagnostiques d’un examen IRM en permettant de préciser le caractère hémorragique des lésions d’endométriose.