La construction des antagonismes politiques dans les discours présidentiels de Cristina Fernández de Kirchner : le peuple, la présidente, les adversaires
Idioma
fr
Thèses de doctorat
Fecha de defensa
2020-11-06Especialidad
Études hispaniques et hispano-américaines
Escuela doctoral
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Resumen
Depuis 2001, l'engouement du peuple argentin pour la chose politique n’a pas décru indépendamment de la crise de représentation qui s’était installée entre les citoyens et l’élite politique. Au contraire, ce regain ...Leer más >
Depuis 2001, l'engouement du peuple argentin pour la chose politique n’a pas décru indépendamment de la crise de représentation qui s’était installée entre les citoyens et l’élite politique. Au contraire, ce regain d’engagement de la population dans les débats politiques s’est traduit par des réactions antagoniques extrêmes d'adhésion ou de rejet face à la politique des Kirchner, voire des personnes elles-mêmes. Ce phénomène s’est accentué pendant les présidences de Cristina Fernández de Kirchner (2007-2011 et 2011-2015). Il a simultanément été récupéré et instrumentalisé par l’opposition. Les médias se sont également focalisés sur cet élément jusqu’à imposer la figure d’une brèche (« grieta ») dans la population comme axe de communication et la rendre dominante dans l’imaginaire politique actuel. Ce travail entend caractériser les stratégies discursives de CFK pendant ses présidences et cherche à préciser le processus de construction des antagonismes politiques. En effet, il nous semble opportun de se demander dans quelle mesure et par quels moyens la narration de CFK réorganise les relations d’alliances et d’opposition afin de susciter une nouvelle dynamique politique dans l’espace public argentin, laquelle suscite dans l’imaginaire politique une visibilisation accrue des antagonismes. De cette interrogation découlent de nombreuses autres questions à propos de l’inscription d’une ligne « cristiniste » au sein du kirchnerisme, de la place du kirchnerisme incarné par CFK par rapport au péronisme ou des particularités du discours de CFK dans l’organisation d’un modèle politique populiste. Cette thèse se consacre aux présidences de CFK en tant que manifestation d’un courant politique de l’Argentine contemporaine. Or, ce courant construit une narration ou grammaire politique qui lutte pour son hégémonie (E. Laclau, 1987, 2005 ; D. Scavino, 2012) et donne lieu à un questionnement des imaginaires politiques (C. Castoriadis, 1975). A travers une approche interdisciplinaire qui s’appuie sur des outils théoriques issus des sciences politiques et d’outils méthodologiques empruntés à l’analyse du discours, nous souhaitons apporter un regard complémentaire sur la narration politique mise en place par CFK. Pour cela, nous mettons en lumière le dispositif discursif (Eliseo Verón, 2013) issu de l’articulation entre différentes instances: le peuple, la présidente et son projet, les adversaires.< Leer menos
Resumen en inglés
Since 2001, the Argentinian people infatuation for the political matter hasn’t decreased regardless of the representation crisis that had become established between the citizens and the political elite. On the contrary, ...Leer más >
Since 2001, the Argentinian people infatuation for the political matter hasn’t decreased regardless of the representation crisis that had become established between the citizens and the political elite. On the contrary, this revival of popular commitment in the political debates resulted into extreme antagonistic support or rejection reactions faced with the Kirchner policy, indeed even with the people themselves.This phenomenon emphasized during the presidency o Cristina Fernández de Kirchner ( 2007-2011 and 2001-2015). It has simultaneously been taken over and instrumentalized by the opposition to her government. The media then focused on this element until they imposed the figure of a breath («grieta») on the population as communication line and make it prevailing in the collective political imagination. This work means to characterize CFK’s discursive strategies during her terms and seeks to clarify the process of construction of political antagonisms. To that end, we consider appropriate to wonder to what extent and in what ways CFK’s narrative reorganizes the alliances and oppositions relationships in order to give rise to a new political dynamics in the Argentiniam public space, which would in turn give rise in the policy imagination to an entranced “visibilisation” of antagonism. Follow from this central issue many other questions about the inscription of a “Cristinian” line within Kirchnerism; about the place ok Kirchnerism personified by CFK in comparison with Peronism, or even about specificities of CFK’s discourse in the organization of a populiste political model. This PHD is dedicated to CFK’s presidential terms as a demonstration of a political movement in contemporary Argentina. However, this movement builds a narrative also called “grammar” of politics fighting for its hegemony (E. Laclau, 1987; D. Scavino, 2012) and leads to a questionnary of political imagination. Through an interdisciplinary approach based on theorical tools coming from political sciences and methodological tools borrowed from the discourse analysis, we wish to bring a supplementary viewpoint on the political narrative established by CFK. To this end, we highlight the discursive device (Eliseo Verón, 2013) born of the articulation between these three entities: the people, the president, the opponents.< Leer menos
Palabras clave
Argentine
Cristina Fernández de Kirchner
Peuple
Antagonisme
Populisme
Palabras clave en inglés
Argentina
CFK
People
Antagonism
Populism
Orígen
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