Pour un consentement situé : de l'immobilisme imposé à l'autonomie relationnelle
Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
Colloque sur le consentement et la définition du viol, 2024-11-21, Paris.
Résumé
Cette communication s'inscrit dans le cadre d'un colloque visant à éclairer les enjeux de l'amendement de la loi pénale sur le viol avec l'intégration de la notion de consentement. J'y présente les raisons pour lesquelles, ...Lire la suite >
Cette communication s'inscrit dans le cadre d'un colloque visant à éclairer les enjeux de l'amendement de la loi pénale sur le viol avec l'intégration de la notion de consentement. J'y présente les raisons pour lesquelles, si l'amendement est adopté, il est alors nécessaire de définir le consentement de manière située, en prenant en compte les éléments contextuels, inter-relationnels et individuels qui orientent la "liberté" constitutive de l'émission d'un choix. A partir de l'étude sociologique du sujet, je présente les réserves qui se posent quant à l'inscription dans la loi d'une définition strictement "positive" du consentement. Cette approche ne permet pas de rendre compte de l'apprentissage hétéronormé de la sexualité et des facteurs qui contraignent les personnes à accepter des relations sexuelles non-désirées. Or, pour pouvoir juger de ces situations, il faut comprendre ce qui immobilise des individus lors de situations a priori non coercitives, et formuler des indicateurs qui permettent d'objectiver l'autonomie relationnelle que recouvre le consentement. Pour se faire, il faut étudier les possibilités réelles de refus dont dispose une personne dans une situation donnée, en prenant en compte des facteurs externes de vulnérabilité.< Réduire
Résumé en anglais
This paper is part of a colloquium aimed at shedding light on the issues involved in amending the criminal law of rape to include the notion of consent. In this paper, I present the reasons why, if the amendment is adopted, ...Lire la suite >
This paper is part of a colloquium aimed at shedding light on the issues involved in amending the criminal law of rape to include the notion of consent. In this paper, I present the reasons why, if the amendment is adopted, it will be necessary to define consent in a situated manner, taking into account the contextual, interrelational and individual elements that guide the "freedom" constitutive of the making of a choice. Based on a sociological study of the subject, I present the reservations that arise when it comes to enshrining in law a strictly "positive" definition of consent. This approach fails to take into account the heteronormative teaching of sexuality and the factors that force people to accept unwanted sexual relations. In order to assess these situations, we need to understand what immobilizes individuals in non-coercive situations and formulate indicators that allow us to objectify the relational autonomy implied by consent. To do this, we need to study the real possibilities of refusal available to a person in a given situation, taking into account external factors of vulnerability.< Réduire
Mots clés
Consentement sexuel
Zones grises
Viol
Autonomie relationnelle
Origine
Importé de hal