Tierno Monénembo: « Dans tous les romans, les femmes sont des battantes » (Saharienne Indigo)
Language
fr
Article de blog scientifique
This item was published in
2023-02-01
Abstract
Qu'ont en commun Véronique Bangoura, également appelée « la Comtesse », et Madame Corre, qui la presse de questions ? Ces deux femmes, régulièrement attablées dans l’un des cafés de la place Monge, remontent le fil de leurs ...Read more >
Qu'ont en commun Véronique Bangoura, également appelée « la Comtesse », et Madame Corre, qui la presse de questions ? Ces deux femmes, régulièrement attablées dans l’un des cafés de la place Monge, remontent le fil de leurs vies. En leur compagnie, le lecteur s’aperçoit progressivement qu’elles ont toutes deux expérimenté le régime de Sékou Touré, en Guinée : tandis que la première a perdu ses parents dans le Camp Boiro, la seconde a perdu son mari lors d’une pendaison publique et a été contrainte de quitter le pays, alors même que l’on retenait son fils en Guinée. La Guinéenne Véronique Bangoura et la Française Madame Corre pleurent leur passé et recomposent les bribes d’une mémoire dispersée : la parole est aux femmes, c’est à elles qu’il revient d’écrire l’histoire – dans la fiction du moins. Interrogeant l’histoire collective, les mémoires individuelles, les puissances de figuration du récit, Tierno Monénembo livre avec Saharienne indigo une réflexion sur ce qu’écrire l’histoire veut dire, après les violences politiques. À Conakry, en janvier 2023, nous avons pu discuter ensemble de l’écriture de ce roman.Read less <
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