Quelles crises liées à l’organisation de l’habitat en ville ? Le point de vue d’un architecte

Abstract

Dans nos villes contemporaines, la gentrification et les logements inhabités ou laissés vides rendent la recherche d’un logis particulièrement laborieuse. Par exemple, obtenir un appartement salubre, à un prix raisonnable, correctement situé, relève désormais de la perle rare, pour ne pas dire de l’impossible. La ville de Bordeaux, de manière particulièrement accrue depuis l’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) permettant de rejoindre la capitale en à peine 2 h, est frappée de plein fouet par cette tendance, qui tend à se généraliser dans des villes provinciales de moindre importance. Les effets du relatif exode urbain, à la suite de l’épidémie de la Covid-19, n’a fait que renforcer cette tendance : alors que les très grandes agglomérations telles que Paris, Marseille ou Lyon subissent cette fuite des populations aisées vers d’autres villes à taille humaine, c’est justement vers des communes comme Bordeaux qu’elles jettent leur dévolu. [...]La chronique culture a pour vocation d’appréhender la notion de crise en s’éloignant de laculture juridique traditionnelle (telle que définie par F. Audren et J.-L. Halpérin dans Les mythes de la culture juridique française, Éditions du CNRS, Paris, 2013). En ce sens, nous souhaitons faire appel à des cultures concurrentes (arts, sciences, littérature, histoire...) pour faire apparaître le phénomène des crises sous un angle qui diffère de nos approches traditionnelles (juridiques et politiques).Notre chronique s’adresse donc à des contributeurs de tous les horizons, porteurs de méthodes innovantes et différentes de celles habituellement mobilisées par les juristes. Nous espérons que notre lectorat y trouvera un vent de fraîcheur qui est, à notre sens, nécessaire pour que notre discipline réponde aux enjeux actuels, à l’image de ce qui existe depuis bien longtemps dans les pays anglo-saxons.