Les interprètes et les intermédiaires culturels européens auprès de la Porte ottomane : médiation linguistique et action diplomatique en Méditerranée à l'époque moderne (XVIIe-XVIIIe siècles)
Idioma
it
Thèses de doctorat
Fecha de defensa
2022-10-25Especialidad
Histoire moderne et contemporaine
Escuela doctoral
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Resumen
Le principal objet d’étude de cette thèse sont les drogmans qui servaient en qualité d’interprètes les ambassadeurs étrangers à la Porte ottomane. Ils traitaient les affaires diplomatiques auprès du Divan. L’activité de ...Leer más >
Le principal objet d’étude de cette thèse sont les drogmans qui servaient en qualité d’interprètes les ambassadeurs étrangers à la Porte ottomane. Ils traitaient les affaires diplomatiques auprès du Divan. L’activité de drogman comportait multiples fonctions si chargées de responsabilités politiques et diplomatiques qu'elle pouvait être confondue, assimilée ou même superposée au rôle des représentants européens.La maîtrise des langues était le principal moyen par lequel ces interprètes accédaient directement, sans aucune intermédiation, au monde ottoman, à ses plus hauts lieux de représentation et à ses nombreux ministres périphériques, mais aussi aux nombreuses communautés de l'Empire.La capacité quasi exclusive à parler et à comprendre les langues de l'Empire leur permettait de faire partie des réseaux "confidentiels" privilégiés, dans lesquels ils représentaient une sorte de carrefour entre les principales lignes d'information.Leur connaissance des langues orientales n'était pas un élément occasionnel, mais un aspect fondamental de leur profil personnel, professionnel et social. En conséquence, le drogman était l'intermédiaire par excellence, car il ne s'agissait pas seulement de rendre possible le dialogue entre des interlocuteurs de langues différentes. Pour interagir avec les Ottomans et coexister au quotidien avec eux, il fallait non seulement briser les barrières linguistiques, mais surtout franchir et harmoniser les différences culturelles, politiques et religieuses.En définitive, l'affiliation politique et l'appartenance à différents pays européens contribuèrent à accroître l'influence de chaque drogman (soit ottoman, soit européen, soit sujet de l’Empire, soit étranger) sur les ministres du sultan, sans pour autant empêcher leur attachement à un sentiment communautaire supérieur, fondé sur la reconnaissance et le partage d'une racine latine commune et d'une même foi, ainsi que sur la transmission d'un savoir-faire exclusif, élément fondateur de l’identité de drogmans en tant que membres, avant tout, d'une seule et unique «structure» de spécialistes du métier.< Leer menos
Resumen en inglés
The main focus of this thesis is on the drogmans who served as interpreters for foreign ambassadors at the High Porte Ottoman. They dealt with diplomatic matters at the Divan. The activity of the drogman was so full of ...Leer más >
The main focus of this thesis is on the drogmans who served as interpreters for foreign ambassadors at the High Porte Ottoman. They dealt with diplomatic matters at the Divan. The activity of the drogman was so full of political and diplomatic responsibilities that it could be confused, assimilated or even superimposed on the role of the European representatives.Language skills were the main means by which these interpreters gained direct access, without any intermediation, to the Ottoman world, its highest places of representation and its many peripheral ministers, but also to the many communities in the Empire.The almost exclusive ability to speak and understand the languages of the Empire allowed them to be part of the privileged 'confidential' networks, in which they represented a sort of crossroads between the main lines of information.Their knowledge of oriental languages was not a casual element, but a fundamental aspect of their personal, professional and social profile. For this reason, the drogman was the best intermediary to make dialogue possible between interlocutors of different languages, to interact with Ottomans and to coexist with them on a daily basis. It had to break down not only language barriers, but also cross and harmonise cultural, political and religious differences.In the end, political affiliation and belonging to different European countries contributed to increasing the influence of each drogman (whether Ottoman, European, subject of the Empire or foreign) on the sultan's ministers, without preventing their attachment to a higher sense of community, based on the recognition and sharing of a common Latin root and faith, as well as the transmission of an exclusive know-how, which was the founding element of the identity of the drogmans as members, above all, of a single 'structure' of specialists in the trade.< Leer menos
Palabras clave
Dragomans
Diplomatie
Empire ottoman
Palabras clave en inglés
Dragomans
Diplomacy
Ottoman Empire
Orígen
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